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Aulas : « On jouait pour ne pas mourir »

Jean-Michel Aulas

Jean-Michel Aulas - -

Une semaine après son malaise à Toulouse, le président lyonnais pouvait être satisfait de la prestation de ses joueurs à l’issue de la victoire contre l’OM ce dimanche soir (3-2). Le résultat, pour lui, du travail réalisé par les dirigeants et le staff.

Jean-Michel Aulas, comment expliquez-vous le contraste entre la défaite à Lyon le week-end à Toulouse et cette victoire contre Marseille ?

On a eu une semaine compliquée mais ce n’était qu’une défaite à l’extérieur. On a entendu tellement de choses sur cette équipe. Ce n’est pas parce que je l’ai coordonné, mais on a fait un travail admirable toute la semaine pour essayer de redonner confiance au coach, aux joueurs. C’était indispensable pour terminer les cinq derniers matchs dans les meilleures conditions possibles. Lundi, on me donnait mourant, avec un entraîneur qui devait s’en allait. Etre président, c’est un métier qui est difficile. On peut quelquefois avoir des faiblesses. Mais je peux vous assurer qu’on a mis le meilleur de nous-mêmes toute la semaine. Les supporters, qui doivent être remerciés, le coach, qui a fait un travail de sensibilisation intense auprès de son groupe, les joueurs et les dirigeants. Bernard Lacombe a été formidable avec moi. On n’a pas arrêté un instant.

Avez-vous apprécié la réaction de vos joueurs ?

Les joueurs ont été magnifiques, par orgueil mais aussi parce que ce sont des mecs bien. Lyon est un grand club. Il est troisième du championnat. Il l’était aussi cette semaine quand il a été vilipendé de manière extrêmement importante. Il faut un peu de mansuétude. On n’est pas à la dérive, on est en difficulté. C’est très dur d’être européen quinze fois de suite. Il n’y a aucun club en Europe qui le fait. Seul l’Olympique Lyonnais subit autant de pression, de buzz.

L’OL conserve l’avantage dans la course pour la troisième place…

C’est un match positif. Ça a été très compliqué de battre Marseille. C’est une équipe qui jouait pour le titre. Nous, on jouait d’une certaine manière pour ne pas mourir. Il fallait rester dans la course à la Ligue des Champions. Avec une équipe jeune, l’insouciance positive qui les caractérise, et une bonne maitrise de la part du coach, une reprise en main. Cette victoire donne de l’espoir au club et montre que rien n’est jamais définitif en football. Sauf quand on se laisse aller et ce n’est pas le cas de Lyon.

EJ à Lyon