RMC Sport

Auteuil accuse le PSG

Les associations de supporteurs du Virage Auteuil ont décidé de ne plus se rendre au Parc des Princes pour soutenir le PSG. Jusqu'à nouvel ordre.

Les associations de supporteurs du Virage Auteuil ont décidé de ne plus se rendre au Parc des Princes pour soutenir le PSG. Jusqu'à nouvel ordre. - -

Devant l’escalade de la violence, les associations de supporteurs du Virage Auteuil ont décidé de ne plus se rendre au Parc des Princes jusqu’à nouvel ordre. Ils accusent le club parisien de fermer les yeux sur les agressions racistes dont ils s’estiment régulièrement victimes.

PSG-Boulogne-sur-Mer se jouera à huis clos le dimanche 28 mars. Mais dès ce samedi, le Parc des Princes devrait sonner creux pour la réception de Sochaux. Au moins en partie. Les associations de supporteurs du Virage Auteuil ont décidé de ne plus se rendre au stade jusqu’à nouvel ordre. Après la mise en sommeil des Lutèce Falco, les autres groupes de la tribune et du quart de virage attenant (Supras Auteuil, Grinta et Authentiks), ont officialisé leur boycott vendredi, accusant notamment le club de « nier les agressions racistes » dont ils s’estiment régulièrement victimes et de « passer sous silence les agissements de certains membres de la tribune Boulogne ».

Une complaisance que réfute Robin Leproux, le président du PSG. « On est parfaitement intransigeants sur ces sujets-là, affirme-t-il. On sait qu’au Paris-Saint-Germain, depuis une dizaine d’années, il y a des problèmes de racisme. On ne les occulte pas. Mais je pense que le PSG a beaucoup progressé. Aujourd’hui, il n’y a plus de cris de singe lorsque des joueurs de couleur ont le ballon. Maintenant on n’a pas mis complètement hors-jeu tout les groupes racistes et antisémites. Je le dis franchement. »

Leproux : « Il ne faut pas tomber dans la caricature »

Le dirigeant parisien se garde bien de stigmatiser une tribune plus qu’une autre. « Il ne faut pas tomber dans la caricature. Il n’y a pas les méchants d’un côté, les gentils de l’autre. Dès lors qu’on parle de violence, la provenance d’une tribune ou d’une autre m’indiffère complètement », assure-t-il.

Reste à savoir si l’initiative des associations d’Auteuil va permettre d’apaiser les tensions. « C’est un premier pas, juge le sociologue Nicolas Hourcade, spécialiste du milieu ultra. Le discours qu’ils tiennent dans ce communiqué, c’est un discours qu’ils ont depuis très longtemps. Mais ils ne l’avaient pas encore exprimé publiquement. Maintenant, il faut voir comment les différentes parties vont gérer la situation. Je suis très inquiet pour la suite des événements. Car un engrenage de la violence reste tout à fait possible. » Ce qui pourrait avoir des effets dévastateurs sur l’avenir du PSG…

La rédaction - A.J.