Auxerre inquiète avant le Real

Refroidi par la prestation de ses protégés face à de réalistes Nancéiens (2-2), le coach auxerrois ne cache pas son appréhension à trois jours du choc face au Real Madrid. L’AJA n’a toujours pas gagné un match en L1 cette saison…

Pas si rassurante cette dernière répétition pour les joueurs de Jean Fernandez avant la réception du grand Real Madrid, mardi en Ligue des champions. Et pourtant, en accueillant une solide mais largement prenable formation nancéienne – certes invaincue en déplacement – les coéquipiers de Dennis Oliech, auteur d’un doublé, se devaient de se rassurer avant ce choc tant attendu face aux Merengue. C’est raté !

Surclassés au bout d’un quart d’heure (2-0), on ne donnait pourtant pas cher de la peau des Lorrains, qui récupéraient au passage l’international marocain Youssouf Hadji, de retour de suspension. Totalement dépassés, les joueurs de Pablo Correa parvenaient contre toute-attente à se ressaisir en réduisant la marque par Cuvillier (17e). Une réduction du score prémonitoire à une fin de balade bourguignonne...

Stoppés net sur leur lancée, les coéquipiers du portier auxerrois, Olivier Sorin, se faisaient surprendre une seconde fois suite à une mésentente entre Grichting et Ndinga, parfaitement exploitée par Cuvillier, auteur d’un centre millimétré pour Vahirua (2-2, 36e). Déboussolés, les coéquipiers de Pedretti ne s’en remettront pas.

Verrouillée à double tour, la défense lorraine ne cèdera plus. Pis, les Nancéiens auraient même pu réussir le hold-up de la soirée, si Hadji n’avait pas fait preuve d’un criant manque de réalisme (57e et 80e). La tête tournée certainement (trop) rapidement vers le Real – tenu en échec à Levante (0-0) – les Auxerrois restent campés dans les profondeurs du classement (17e) avec seulement cinq points.

« Entre une équipe qui a confiance et une autre qui court après, la différence est énorme. Il faut vite gagner un match pour retrouver notre niveau de jeu. Cette saison, nous encaissons beaucoup de buts, dont certains avec trop de facilité. Je suis un peu inquiet sur ce que j’ai vu », reconnaissait, dépité, le technicien bourguignon à l’issue de la rencontre.

Farouk Doukhi avec Lucien Denis