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Bastia-OM : Les quatre changements forts de Bielsa à la loupe

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Pour son premier match de la saison, l’Olympique de Marseille a été accroché sur la pelouse de Bastia ce samedi (3-3), au terme d’un match contrasté pour le système de jeu de Marcelo Bielsa.

Pour sa première en Ligue 1, Marcelo Bielsa était sans doute l’homme le plus scruté de ce Bastia-OM. Lui avait en tout cas l’œil tourné vers ses joueurs. Et sur son système de jeu. Car l’entraineur argentin a grandement révolutionné le jeu marseillais : défense à trois, Imbula en sentinelle, quatre joueurs offensifs. Un système plaisant à voir évoluer sur le terrain… mais pas encore au point. Car malgré le doublé de Gignac (12e et 62e sp) et la frappe de Thauvin détournée par Romaric (17e), les Olympiens se sont contentés du match nul (3-3). Tour d’horizon des changements « bielsiens »… plutôt contrastés donc.

Une défense à trois... pas si solide sur la durée

Bielsa avait prévenu : « Mon système défensif, c’est d’avoir un élément de plus que l’attaque adversaire. C’est toujours comme ça, ça permet de résoudre les problèmes. » L’entraineur argentin a donc aligné au coup d’envoi un trio Sparagna-Nkoulou-Morel. Un système séduisant mais qui a eu aussi ses travers. Comme en début de rencontre, où elle s’est montrée assez fébrile sur le but de Maboulou (8e), bien aidé par une énorme faute de mains de Mandanda.

Dans ce trio défensif, un joueur s’est distingué : le jeune Stéphane Sparagna, symbole du pari jeunesse de Bielsa. A 19 ans, il disputait là le premier match de Ligue 1 de sa carrière. Il n’aura toutefois joué qu’une mi-temps, remplacé par Lucas Mendes au retour du vestiaire, moins complice que lui avec Imbula. Et surtout moins solide. Sans Sparagna, l’OM menait 2-1. Avec lui, les Marseillais ont encaissé deux buts, dont un sur penalty. CQFD.

Des latéraux au four et au moulin

Ils en avaient du travail Benjamin Mendy et Brice Dja Djédjé. Avec une défense à trois, les deux joueurs ont hérité d’un rôle compensatoire. Dja Djédjé s’est distingué par plusieurs jolis centres. Quant à Mendy, sa passe décisive sur le but de Gignac (11e) s’est vue presque effacée par sa faute grossière sur Maboulou : un mauvais geste à l’origine du penalty bastiais transformé par Tallo (66e) et qui lui vaut un carton jaune. Surtout, les deux joueurs ont semblé payer leurs efforts en deuxième période, souvent dépassés physiquement par les Bastiais.

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Imbula, le joueur clé

Sous les ordres de Bielsa, Giannelli Imbula semble transfiguré. A Bastia, dans un rôle de sentinelle, le joueur de 21 ans a montré de belles choses. Fini les « chichis » et dribbles inutiles, place à l’efficacité pour l’ancien Guingampais. C’est lui qui lance Mendy sur le but de Gignac (12e). Lui, encore, qui fait l’ouverture sur la tentative d’Alessandrini, hors-jeu, avant la pause. En homme à tout faire, il a fait le lien entre la défense et l’attaque, a joué les nettoyeurs sur les premiers ballons mais aussi de créateur pour l’équipe. Du coup, très intéressant dans ce système, Imbula pose déjà une interrogation : en cas de blessure, qui pourrait donc le remplacer dans ce rôle ?

Un quatuor offensif pas sur le même tempo

Avec quatre joueurs devant, les Bastiais étaient prévenus : l’OM version Bielsa, c’est la prime à l’attaque. A ce petit jeu-là, Florian Thauvin a confirmé sa bonne forme et le nouveau statut d’homme fort dont il a hérité avec le départ de Mathieu Valbuena. Sur le terrain, ça a payé : le deuxième but olympien lui est attribué sur un tir cadré, toutefois dévié par Romaric (17e). Plus discret, André-Pierre Gignac, n’en a pas moins été efficace, comme en témoignent son but égalisateur (11e) et son penalty transformé (62e). Lui aussi est déjà prêt.

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Mais samedi soir, tous les joueurs d’attaque ne l’ont pas été… L’ancien Rennais Romain Alessandrini s’est notamment fait discret. Très discret même, se signalant juste par un but refusé pour hors-jeu avant la pause. Mais la plus grosse déception de ce secteur offensif est sans nul doute Dimitri Payet. Pourtant très apprécié de Marcelo Bielsa, l’ex-Stéphanois n’a jamais justifié samedi soir la confiance de l’Argentin à son égard. Brouillon sur ses rares prises de balle, il a surtout brillé… par sa transparence

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La rédaction