Bellion : « Je peux gagner ma place »

Pour sa première titularisation depuis deux mois et demi, l'attaquant bordelais a signé un doublé contre Lorient (4-1). - -
Comment vivez-vous votre statut de remplaçant ?
C’est comme ça, quand on est attaquant, ça va super vite. Le coach est en train de transformer ce club pour le faire grandir. Je suis déjà passé dans un grand club (Manchester United, ndlr) et il y a une telle concurrence qu’il faut l’accepter. C’est comme ça qu’on progresse, en se prenant parfois des coups et en essayant de se relever. A Bordeaux, les attaquants ont souvent changé d’un mois à l’autre. Alors on espère. Je peux gagner ma place en deux ou deux trois matchs et reprendre un rythme pour être bien.
On accepte souvent moins bien la concurrence en France qu’à l’étranger. Comment Laurent Blanc parvient-il à garder tout le monde mobilisé ?
Il nous explique certains détails de sa carrière de footballeur. Lui aussi est passé des moments où il jouait un peu moins. Si on veut être un grand joueur, c’est le mental qui prime à un moment donné. Il nous booste là-dessus. Il s’inspire aussi des grands clubs. Même à Barcelone, les grandes stars acceptent de céder leur place à petits jeunes sur certains matchs. A Bordeaux, celui qui joue mérite sa place. Il n’y pas de vol si c’est Marouane (Chamakh), « Cavé » (Cavenaghi), Yoan (Gouffran) ou moi qui est titulaire devant. Il ne faut pas casser notre dynamique. Si on est champion d’automne, c’est que ceux qui ont joué ont été performants. C’est logique. On ne peut donc pas se permettre de gueuler, même si ça peut être humain d’en avoir marre parfois.
C’est aussi humain d’avoir envie de jouer davantage. Pensez-vous à aller voir ailleurs ?
Il y a deux mois, j’ai resigné jusqu’en 2014 alors que j’étais déjà sur le banc. Je n’ai pas un ego surdimensionné mais, par rapport à mes qualités, je sais ce que je peux faire et pourquoi, parfois, ça ne marche pas. Si je peux récupérer le rythme sur quelques matchs, je peux recommencer à flamber. Si j’ai la possibilité prendre ma place à la régulière, je la prendrai. Mais je ne suis pas sur le départ, vraiment pas.