Bellion veut chasser la scoumoune

Ancien espoir du foot français et attaquant de Manchester United, le Bordelais a accumulé ces derniers mois une invraisemblable somme de malchances. L’air de Nice, son ex-club où il revient ce samedi avec les Girondins (21h), lui fera-t-il du bien ?

La semaine dernière, David Bellion s’est une nouvelle fois blessé. Une légère contracture à la cuisse qui ne devrait pas remettre en cause son intégration au groupe bordelais qui ira affronter l’OGC Nice, samedi (21h). Bénigne, cette blessure vient clôturer l’année invraisemblable, ponctuée de galères, que vient de vivre l’ancien attaquant de Manchester United. A l’origine de ses tourments, la décision de Jean Tigana, l’entraîneur bordelais de la saison passée, de le prêter aux Aiglons contre la volonté du joueur. Bon gré mal gré, Bellion s’attache alors à faire le maximum pour retrouver la confiance. « Après un contact lors d’un match face au PSG, je suis mal retombé sur la nuque. On a décelé dans la foulée un problème à l’oreille interne, cause de vertiges. C’est très pénible sur le plan sportif », déplore-t-il.

Cette déficience va logiquement entraîner des complications : « J’avais vu un kiné qui m’avait dit qu’en continuant de la sorte, je m’exposais à une tendinite à l’adducteur. Dix jours après, ça n’a pas loupé. Je me suis éclaté de partout (sic). » Remis de sa blessure, le joueur continue ensuite à en subir les conséquences pendant de longs mois : « Il y avait des moments pendant les matches où j’avais l’impression d’être ivre. De perdre l’équilibre. C’est physiologique, je ne le faisais pas fait exprès ! »

La loi de Murphy

Miné par ses blessures sur le terrain, Bellion n’en a pourtant pas fini avec les ennuis. A quelques encablures de la fin de la saison 2010/2011, le joueur de 28 ans est victime d’un accident de la circulation : « J’étais avec ma fille à l’arrière d’un taxi parisien et on s’est fait rentrer dedans. J’ai eu le coup du lapin. Honnêtement, je n’avais jamais vécu une période comme celle-là ! »

Une sacrée déveine pour le joueur dont on peut légitimement se demander s’il a croisé un chat noir ou s’il est victime de la loi de Murphy, dite « des emmerdements maximums » ? « Je ne crois pas forcément aux superstitions » assure-t-il. Gêné dans sa préparation d’avant-saison par… une blessure à la cheville droite, Bellion n’a encore jamais fait partie de l’effectif bordelais. Il se dit désormais prêt à rejouer avec les Girondins. En espérant que les chats noirs le laisseront tranquille une fois pour toutes.