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Bellion : « Victimes d’une surmédiatisation »

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Revenu à trois points du leader, Bordeaux peut à nouveau ambitionner de détrôner Lyon en fin de saison. Mais l’attaquant bordelais refuse d’en entendre parler, échaudé par la mauvaise passe girondine de février.

David Bellion, vous avez un beau coup à jouer samedi au Havre…
Oui, bien sûr. On n’y va pas pour faire du sentiment. Le Havre n’a pas beaucoup de points mais ils essaient. Malgré notre large victoire à l’aller (4-0), on a pu s’apercevoir qu’ils avaient du ballon, des joueurs techniques et qu’il fallait se méfier d’eux.

A dix journées de la fin, les sept premiers se tiennent en six points. Comment abordez-vous cette fin de saison excitante ?
On préfèrerait être premiers ou deuxièmes, avec beaucoup de points d’avance. Mais ce championnat est très pimenté, il plaît aux spectateurs et c’est un très beau défi à relever.

Bordeaux a vécu un mois de février compliqué. Avez-vous été victime de la pression du prétendant au titre ?
Non, je ne dirais pas ça. On nous a mis dans la peau de l’équipe qui allait faire tomber Lyon mais, de notre côté, on est resté dans notre bulle pour être trop parasités par ce qu’il se disait. On ne peut pas empêcher les gens de parler. Si on s’est mis de la pression, c’était de façon inconsciente. On ne s’est pas dit qu’on devait faire plus. On veut juste se présenter sur le terrain pour prendre les trois points à chaque fois. Et on verra jusqu’où ça nous emmène.

Finalement, ne préférez-vous pas cette position d’outsider, à la quatrième place ?
On a peut-être été victimes d’une surmédiatisation à un moment donné. Notre position du moment nous permet de respirer un peu mieux aujourd’hui. L’année dernière, on n’a commencé à parler de nous que vers février ou mars, ce qui nous a permis de travailler dans la sérénité jusque là. Tant mieux pour nous si on est un peu dans l’ombre en ce moment.

Mais vous ambitionnez toujours d’être champion ?
On se poserait peut-être plus la question si on était à trois points de Lyon mais qu’on avait quinze points d’avance sur le troisième. Or pour le moment, on n’est pas deuxième, ni même troisième. Il faut parfois remettre les pieds sur terre, surtout par rapport au mois difficile qu’on vient de passer. Ce n’est pas parce qu’on a gagné un match (2-1 à domicilie contre Nice) qu’on peut se remettre à parler de titre. Ce n’est pas possible de penser comme ça.

La rédaction - Olivier Schwarz