Blanc : « Bordeaux s’améliore »

L’entraîneur des Girondins estime qu’il dispose de plus de moyens financiers que les autres années, malgré le départ de Diawara. «Mais ça ne suffit pas pour concurrencer Lyon et l’OM».

Comment s’est passée la rentrée ?

Les choses sérieuses commenceront dimanche lors du stage à Dinart. Après quatre semaines de vacances, on languissait de voir les joueurs et le staff. Mais contrairement aux joueurs, quand on est entraîneur, il faut toujours se tenir prêt à régler les dossiers, même en congés. On ne coupe jamais complètement avec le football. 

Pourquoi avoir laissé échapper Diawara ?

On ne pouvait pas le retenir. Marseille tentait de le prendre depuis bien longtemps, avant même la fin du dernier championnat. On a fait face et on a fait en sorte que Bordeaux ne soit pas lésé. Quand je vous dis depuis deux ans que Marseille et Lyon sont plus puissants que Bordeaux, on en a la preuve. On ne peut pas lutter, on n’en a pas les moyens. Ce qui relève encore plus notre exploit de la saison dernière.

Qui va le remplacer ?
Je n’en sais rien. Son transfert est tout frais. J’avais prévu de prendre un défenseur central avec Diawara... Son départ pose un grand problème. Mais on va essayer de prendre un joueur qui nous amène une valeur ajoutée à ce qu’on a déjà dans l’effectif.

Vous partez au Canada à la fin du mois pour disputer le trophée des champions face à Guingamp. Ce voyage vous fait-il plaisir ?
L’idée n’est pas mal. Le problème c’est le décalage horaire plus le fait qu’on va jouer sur une surface synthétique. Ce n’est pas la meilleure préparation possible. De toute façon, on n’avait pas le choix. On va essayer de faire au mieux. Ce qui me gêne, c’est aussi qu’on n’ait droit qu’à trois changements…

Que pensez-vous des derniers mouvements du mercato ?
Je pense que Lyon va maintenant être très présent. Marseille aussi. Il y a un tsunami financier qui balaie tout. Il n’y a plus d’amour du maillot, de discours sportif. C’est l’argent qui fait tout. La chose positive, c’est qu’il y a une manne financière qui va profiter à certains clubs.

Vous avez déjà pris Cédric Carrasso…
C’est gardien que j’apprécie. Il va nous amener un plus sportivement. Il ne faisait pas partie des deux premières pistes parce que je pensais que ce n’était pas possible de le prendre. Je voulais prendre un gardien pour être tranquille par rapport aux soucis qu’on a eu la saison dernière.

"Chamakh peut partir mais ça doit se faire vite"

Quelle est votre priorité pour le mercato ?
Ma priorité était de garder Diawara, Diarra, Gourcuff, Chamakh et de prendre un gardien. Il y en a déjà deux qui restent (ndlr : Diarra et Gourcuff) mais Diawara est parti, donc ça ne sera pas possible. Quant à Chamakh, je peux comprendre qu’il ait envie d’aller jouer ailleurs mais le club ne doit pas être lésé et ça doit se faire vite. Le joueur n’a pas toutes les cartes en main et le club ne peut pas se mettre en danger.

L’intersaison a l’air compliqué à Bordeaux…

Il y aura à mon avis très peu de mouvements chez nous. Il y aura le remplacement de Diawara et après on va attendre. Si un joueur veut partir, il y a un bon de sortie jusqu’à une date donnée. Sinon, il reste au club. On n’est pas obligé de casser les contrats. On peut aussi les respecter. Avec la saison qu’on a fait, je pensais que ce serait plus compliqué. Les joueurs de Bordeaux ne déchaînent pas les passions. Tant mieux pour moi. 

Bordeaux a l’air plus solide financièrement que les saisons précédentes…
Je pense qu’on s’améliore. On a toujours moins de moyens que l’OM et Lyon mais on est en train d’avoir des moyens supplémentaires. Ça ne suffit pas encore pour concurrencer Lyon et Marseille mais c’est mieux. L’actionnaire a fait un effort sur Diarra et sur Gourcuff. C’est une bonne chose.