Blanc : « Gagner 4-0, on l’a déjà fait… »

Laurent Blanc - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Laurent Blanc, y a-t-il encore de l'euphorie au sein du groupe parisien après la large victoire enregistrée mardi en Ligue des champions à Leverkusen ?
Pourquoi de l’euphorie ? Parce qu’on a gagné un match 4-0 à l’extérieur ? On l’a déjà fait cette saison, même en Ligue des champions. On est satisfait de ce que l’on a produit certes, mais il n’y a pas d’euphorie de notre part. On sait très bien tout le travail qui a été fait et la motivation qui a été nécessaire pour arriver à ce stade de la compétition. On sait ce qui nous reste à faire pour aller encore plus loin. Et croyez-moi, les efforts seront encore plus importants à faire. Comme on a réussi, après Valenciennes, à basculer sur le match de Ligue des champions, il faut faire l’inverse maintenant et basculer sur le match de championnat qui nous attend.
Cela risque d'être un peu plus compliqué, non ?
Il faut le faire. Ce sera certainement plus difficile, ce qui n’est pas illogique en soi. Il faut prendre trois points, comme d’habitude. Il faut arrêter de penser à Leverkusen. Les joueurs sont conscients de ce que représente ce match. Ils ont certainement dû savoir le résultat de Monaco (3-2 contre Reims). Cela peut leur donner un surplus de motivation.
Justement, la victoire de Monaco rend ce déplacement à Toulouse encore plus périlleux...
Monaco a fait son match. Ils ont gagné. Nous, on a un match à gagner. Je vous le dis en toute sincérité : je ne regarde pas les résultats des autres. Quel que soit le résultat de Monaco, il aurait fallu gagner ce match à Toulouse. Il y aurait un, deux, cinq ou huit points d’avance, cela aurait été la même chose. On se prépare pour essayer de gagner à Toulouse, sachant que cette équipe voudra aussi l’emporter.
Le PSG disputera cette rencontre à 14h. Une première cette saison...
Pour moi, 14h, ce n’est pas une heure habituelle pour jouer au foot. Pour moi, c’est 15, 17 ou 20h. Mais allons-y pour 14 h ! Des fois, en Angleterre, on joue à 11h. On ne va pas se plaindre. 14h, dans la préparation du match, ce n’est pas ce que l’on a l’habitude de faire. On fait un réveil entre 8 et 10 h et puis un repas à 10h30. Voilà…
Le PSG sera, comme souvent, particulièrement attendu à Toulouse...
Comme tous les adversaires du PSG, je vois quelques déclarations : « On n’a rien à perdre », « on a coché ce match sur notre calendrier ». On le sait, ça. C’est le lot de toutes les équipes. Il y aura certainement du monde au Stadium. Toutes les équipes veulent battre le PSG, Toulouse y compris. Après, il faudra voir ce qu’ils vont proposer au niveau du jeu. On va se référer à ce qu’ils avaient proposé au Parc. Ils seront chez eux. Est-ce qu’ils prendront plus de risques ? Les équipes ne jouent pas de la même façon contre le PSG.
Le TFC pourrait évoluer avec une défense à cinq contre vous dimanche...
C’est la grande mode de jouer en 5-3-2 contre le PSG. Je ne sais pas si c’est efficace. Quand je regarde les statistiques, toutes les équipes ayant joué comme ça contre nous ont perdues.
Marco Verratti a illuminé le match de mardi contre Leverkusen. Notamment avec ses prises de risques réussies devant sa défense...
C’est ce que vous gardez de son match. Si vous analysez la rencontre, il y a plus que les deux talonnades qu’il a faites. Verratti a été très bon, non pas parce qu’il a réussi deux talonnades mais parce qu’il a fait un match complet. Quand les talonnades sont réussies, je suis le plus heureux du monde ! Ecoutez, je prenais moi aussi des risques quand j’étais joueur. Mais il faut que ça réussisse.
Thiago Motta a prolongé son contrat avec le PSG. Comment avez-vous accueilli la nouvelle ?
Je l’ai très bien accueillie. Ce garçon est une garantie par rapport au jeu que l’on veut proposer. Qu’il reste à Paris est la garantie de pouvoir produire voire améliorer notre philosophie de jeu. C’est vraiment l’ADN de notre système.
D'autres éléments, comme Maxwell ou Matuidi, devraient suivre...
C’est un petit peu ce que veut faire le club. Il y a des discussions en pleine saison. Ce n’est pas facile. Mais ce sont des négociations qui sont en train d’être menées, d’aboutir, comme c’est le cas pour Thiago. D’autres vont bientôt aboutir. C’est une bonne chose.
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