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Blanc : « Il y a eu un relâchement »

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L’entraîneur girondin reconnaît le coup de moins bien de ses joueurs actuellement mais refuse le terme de sinistrose. Il espère une réaction dimanche contre des Verts ragaillardis (21h00).

Laurent Blanc, dans quel état d’esprit êtes-vous avant votre centième match face à Saint-Etienne ?
Je me souviens du premier (4 août 2007, 1-0 face à Lens, ndlr), j’espère que je me souviendrai du dernier ! Cent matchs, c’est important. Ça fait prendre conscience que le temps passe vite. Pour un entraîneur, c’est une bonne chose, parce que le temps peut-être très long… Pendant trois saisons, on a fait de bonnes choses. Ce sera particulier. Mais comme tous les matchs, on espère le gagner.

Comment expliquez-vous la baisse de régime actuelle de vos joueurs ?
C’est comme un enfant qui vous ramène son bulletin scolaire. Quand il est premier partout, on ne comprend plus pourquoi il a, d’un coup, de mauvaises notes. Quand il a deux ou trois notes moins bonnes, ça ne veut pas dire qu’il est moins intelligent, ou devenu bête. Il y a eu un relâchement. C’est à nous, le staff technique de faire comprendre cela aux joueurs. Mes joueurs ne sont pas devenus mauvais en un mois.

Ce relâchement, l’avez-vous senti venir ?
Non. A l’entraînement, je sentais des joueurs appliqués. Ils ne sont pas revenus de vacances avec cinq kilos de trop. Certains ont suivi leur programme (individuel). Marseille (1-1), on savait que c’était un match particulier, on venait tout juste de reprendre. Les matchs de Coupe, on les gagne un peu facilement et d’une manière plaisante dans le jeu. Puis on joue Boulogne, avec son équipe super, super défensive, qu’on n’arrive pas à mettre en danger. Et Rennes m’a fait réaliser qu’on n’y était pas.

« Tout le monde réfléchit sur son cas personnel »

Peut-on parler de sinistrose ?
Avant de tomber dans la sinistrose, attendez pour faire les bilans. Mes joueurs lisent les nouvelles. Quand ils voient que tout va mal (allusion à la une de l’Equipe vendredi), ils se disent que c’est la catastrophe ! En même temps, lorsqu’ils regardent le classement, ils voient le paradoxe. On est premier. La réalité du classement est là. Mais il y a des choses à améliorer.

Les bruits autour de votre avenir ainsi que ceux de Chamakh et Planus ont-ils déstabilisé le groupe ?
Oui, on est peut-être déstabilisé par les prolongations de contrat, les situations personnelles, etc. Le football est un sport collectif. Mais je ne suis pas dupe. Tout le monde, moi y compris, réfléchit sur son cas personnel. C’est normal. Mais le cas personnel ne doit pas passer devant l’objectif qui est de faire la meilleure saison possible avec les Girondins de Bordeaux.

Comment vos joueurs peuvent-ils retrouver leur niveau de performance ?
Il n’y a pas de méthode Coué ou de remède miracle. La question est : qui a envie de faire un bon championnat ? J’espère, tous mes joueurs. Il faut essayer de les aider, surtout individuellement pour qu’ils retrouvent le niveau de performance qui était le leur en 2009. Je pense que c’est dans ces moments là que les joueurs ont le plus besoin de conseils. C’est une période difficile. On doit amener quelque chose de positif qui va faire en sorte qu’on arrive à s’en sortir le plus vite possible et repartir sur une dynamique.

Recueilli par O.S., à Bordeaux