Blanc : « J’ai les valises prêtes »

Pour sa première conférence de presse de la saison, ce jeudi, à la veille du départ en stage du PSG en Asie, Laurent Blanc s’est montré affable et enjoué pour balayer l’actualité parisienne. Sans oublier d’ironiser sur les rumeurs.

Antonio Conte pour le remplacer, selon la rumeur de la presse italienne

« J’ai les valises prêtes. (Sourire.) Dans ce métier-là, il faut tout le temps les avoir. On sait ce que c’est, ce métier. Parfois, on n’a pas le temps de défaire les valises qu’il faut déjà les utiliser. Elles sont toujours prêtes dans le garage. »

Comment gérer le retour du Mondial des Italiens déçus...

« La seule équipe satisfaite en Coupe du monde, c’est celle qui gagne. Les Italiens pensaient aller plus loin. Ça arrive. Ceux qui faisaient partie de cette sélection ont su faire la part des choses. Ils sont déçus mais la vie continue et il faut passer à autre chose. Chacun retourne dans son club avec des objectifs bien précis, personnels, collectifs. On ne va pas s’arrêter à ça. J’espère que les Italiens auront cet état d’esprit, et pour avoir discuté avec eux je sais qu’ils l’ont, tout comme les Brésiliens ou les Français. Pareil pour l’Uruguayen (Cavani, ndlr). Celui avec lequel ce sera peut-être le plus difficile dans ce schéma-là, c’est Lavezzi. Car lui a disputé la finale et l’a perdue. »

... et celui des Brésiliens traumatisés

« La déception était à la hauteur de l’espérance placé par le pays en son équipe. C’était peut-être trop, d’ailleurs. Ils ont échoué dans leur objectif mais il faut passer à autre chose. Dans la vie, tu n’atteints pas tous tes objectifs. Là, tu ne peux plus rien faire, la Coupe du monde est passée. Thiago Silva ? Il est comme tous les autres. Vous avez vu tous les Brésiliens, même le banc de touche. Quand tu joues une Coupe du monde à domicile, tu as encore plus la pression que les autres équipes. Il y a tout l’espoir d’un pays derrière. Peut-être qu’au Brésil, le pays du football, la pression était encore plus énorme. Le problème, c’est que tu tombes sur des équipes qui veulent aussi gagner et tu perds. Point. Tu es déçu mais tu passes à autre chose. C’est là que tu dois être fort, te fixer d’autres objectifs avec ton club qui peut être une bouffée d’oxygène. Les grands joueurs sont capables de le faire. Ça peut être une motivation supplémentaire. »

L'utilisation du spray pour les coups francs en Ligue 1

« C’était une belle découverte du Mondial. Il paraît que les Sud-Américains l’utilisent déjà. Cela permet à l’arbitre de faire respecter la distance, ce qui n’est pas gagné. Est-ce que ça durera ? Je l’espère. Cela fait respecter la règle, c’est une très bonne chose. »

Mercato : Di Maria en approche ?

« Le mercato est très court. On a déjà deux recrues, David Luiz et Serge Aurier. On est très satisfait de leur venue. Pour la troisième, je vous laisse libre de spéculer. Pour l'instant, rien n'est fait. Est-ce qu'il y a des négociations ? Ce n'est pas à moi de le dire mais à la direction du club. Pour l'instant, les deux joueurs qu'on voulait recruter, on les a recrutés. Mais on a encore du temps et il y aura encore des rumeurs. »

L'arrivée de Serge Aurier

« On voulait recruter un arrière droit à fort potentiel, c’est le cas. Il est jeune, il a une marge de progression importante. Il va découvrir un grand club avec le PSG. Ça fait aussi partie de cette réflexion de recruter des gens confirmés mais aussi des jeunes. J'espère qu'il fera partie avec Verratti, Marquinhos, Digne, des joueurs qui formeront le PSG dans deux, trois, quatre ans. »

Le départ de Kingsley Coman à la Juve

« A mon avis, les lois européennes sont très mal faites. Il ne pouvait pas partir dans un club français à cause de la protection de la formation. Comme le PSG lui avait proposé un contrat, aucun autre club français ne pouvait le faire. Par contre, il était libre à l’étranger. Nos amis Italiens, qui sont très malins, ont saisi l’occasion. Tant mieux pour eux, tant pis pour nous. Quand tu n’es pas à ton avantage dans une situation contractuelle, certains clubs, notamment étrangers, en profitent. »

Pourquoi la tournée en Asie ?

« Paris est devenu un grand club européen, et comme tous ceux-là, il fait des tournées pour assoir sa notoriété et pour une raison économique. Après, si on va en Asie cette année, c’est surtout parce que le Trophée des Champions est à Pékin. Le 2 août, quoi qu’on fasse, on était convoqué à Pékin pour le match. Je ne trouve pas incohérent de profiter de ce déplacement imposé pour faire une tournée avant et passer quelques jours de plus sur le continent asiatique. »

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Propos recueillis par Nicolas Paolorsi