RMC Sport

Blanc : « Je ne sais pas combien de temps je resterai à Bordeaux »

Blanc : « Je ne sais pas combien de temps je resterai à Bordeaux. Trois saisons, c’est court mais c’est long pour une vie d’entraîneur... »

Blanc : « Je ne sais pas combien de temps je resterai à Bordeaux. Trois saisons, c’est court mais c’est long pour une vie d’entraîneur... » - -

L’entraineur des Girondins est revenu sur la victoire de Bordeaux hier soir à Montpellier (0-1). Il s’est aussi exprimé sur les ambitions du club, avec ou sans Blanc à sa tête.

Laurent, vous êtes paru moyennement satisfait de la prestation de vos joueurs hier à Montpellier. Pourtant ils sont revenus avec 3 points…
Si on fait comme la plupart des gens, on peut se contenter des trois points. Mais j’essaie toujours d’analyser le contenu du match dans sa globalité. Je maintiens ce que j’ai dit hier : Bordeaux n’a pas été bon. Le match de Lyon a laissé des traces, et puis cette équipe de Montpellier a joué avec ses atouts. On aura d’autres équipes comme ça qui nous opposeront les duels. Des adversaires sont meilleurs que nous dans ce domaine. Malgré cela, on ne méritait pas la victoire mais on ne méritait pas plus la défaite. J’attendais mieux, même si ça s'est amélioré en seconde période. (…) En faisant des matches comme ça, on a plus de chances de faire un nul ou de perdre sur coup de pied arrêté. C’est là que je dis ‘attention !’. Mais bon, 37 points à deux journées de la fin de la phase aller, je ne vais pas mégoter…

Yohan Gourcuff a eu du déchet technique. Que lui manque-t-il pour retrouver son meilleur niveau ?
Il lui manque un peu de confiance, un peu de puissance au niveau physique. Il lui manque aussi un match référence. Peut-être a-t-il besoin de vacances, c’est la première année qu’il fait une saison aussi pleine. Il a eu des petits pépins en club, en équipe de France. Il va digérer tout ça, un bon 'lavement' et puis… 2010, ce sera parfait !

Qu’est ce que vous pouvez encore apporter au club ?
Ce groupe a une marge de progression. Il y a des jeunes plein de talent qui n’ont pas le temps de jeu nécessaire pour le démontrer au plus haut niveau, mais croyez moi ils ont le potentiel. On a encore pas mal de choses à réaliser à Bordeaux. Après…, d’autres personnes réaliseront d’autres choses.

Comment voyez-vous votre avenir ?
Je ne sais pas combien de temps je resterai à Bordeaux. Trois saisons, c’est court mais c’est long pour une vie d’entraîneur. Il y a un groupe intéressant qui n’a pas atteint son apogée, il y a un club qui est de plus en plus ambitieux, on a un peu plus de moyens chaque année. Il ne manque pas grand-chose pour aller titiller les grands d’Europe. Mais c’est un pas qu’il faut franchir. Va-t-on y arriver ? Je ne sais pas. Les joueurs, le staff technique, les dirigeants feront-ils un pour aller voir ce qu’il se passe un peu plus haut, je l’espère. Si ce n’est pas le cas, ils le feront sans moi. Moi, j’ai envie d’être de l’aventure, mais tout ne dépend pas de moi.

Qu’allez-vous dire à vos joueurs pour la trêve ?
‘Bonnes vacances’, rien de plus. Ce ne sont pas des gamins. Certains ont des enfants, ils ont beaucoup de responsabilité. Je ne suis pas entraineur pour leur faire leur menu ou pour leur dire ce qu’ils doivent faire le soir avec leurs copines. Ne pas gâcher la bonne partie de saison effectuée, voilà. Aérez-vous l’esprit, entretenez-vous quand même physiquement, pour bien revenir en janvier.

Un mot sur le Conseil fédéral de la fédération qui se réunit demain ?
Pas de mot. Ils doivent avoir des choses à se dire.

Un membre du Conseil fédéral tient à ce que le maintien de Raymond Domenech soit discuté. Y-a-il un acharnement contre le sélectionneur ?
Ça me fait plaisir que ce soit vous qui le disiez. Parce s’il y en a qui se sont acharnés sur notre sélectionneur… Vous voyez dans quelle direction se porte mon regard… On va à la Coupe du monde, préparons-là, sérieusement… Arrêtez de chercher là où il ne faut pas chercher. On a les moyens de faire quelque chose de bien, on a le potentiel avec nos joueurs, après il manque certaines choses. Il faut travailler pour trouver ce qui manque.

La rédaction - Olivier Schwarz