Blanc : « Je ne suis pas Lucifer »

Laurent Blanc a eu une explication de texte avec ses joueurs - -
Laurent Blanc, que s’est-il passé au Haillan ces derniers jours ?
Nous nous sommes appliqués à avoir un certain discours. Il y a eu une certaine explication de texte. J’ai jugé ce moment bon pour parler aux joueurs. Outre la défaite de Toulouse qui a été difficile à digérer, le contenu et l’état d’esprit ne m’ont pas satisfait. On a manqué d’implication et de beaucoup trop d’autres choses pour s’imposer. Il était grand temps de faire un petit bilan.
Avez-vous pris des joueurs à part ?
C’est resté collectif. Je ne voyais pas pourquoi j’allais parler de manière individuelle puisque tout le monde était impliqué.
Avez-vous haussé le ton ?
Pourquoi cela ? Quand on veut dire les choses, il y a deux manières : soit on crie, soit on explique les choses sereinement. Ce n’est pas mon style de crier. J’espère que cela a été un discours constructif. Et j’espère surtout avoir été entendu. Mais ça, je le saurai ce soir contre Nice.
Pourquoi avoir mis les choses au clair à ce moment-là ?
J’y avais pensé auparavant, mais je l’avais pas fait, notamment parce que nous avions des matchs rapprochés. Nous avons là des entraînements plus complets et j’ai eu l’occasion de le faire. Le mot d’ordre de cette semaine a été de retrouver l’envie en décrivant objectivement la situation.
Etait-ce un dialogue ?
J’aurais aimé que ce soit un dialogue, mais ça a été un monologue.
Cela veut-il dire que vous bloquez les joueurs ?
Je ne suis pas un sorcier. Je ne suis pas Lucifer. Mais j’ai toujours dit et je le dirai toujours : quand un joueur veut me parler, mon bureau est toujours ouvert. Que ce soit pour des problèmes professionnels ou privés. Certains joueurs sont déjà venus me voir, mais paradoxalement, toujours pour des problèmes privés.
Leur manque de réponse vous-a-t-il étonné ?
Je veux qu’ils me donnent la réponse sur le terrain. C’est le plus important. L’échange est toujours là. J’aime le dialogue. Je n’ai jamais dit que j’avais raison sur tout et les joueurs le savent.
Allez-vous opérer des changements pour affronter Nice, ce soir ?
Je vais amener du sang neuf. L’environnement fait que Bordeaux s’égare et est en grande difficulté. Il faut amener des joueurs avec un nouvel état d’esprit, de l’insouciance et de l’inconscience. Ça fait du bien à un groupe.