Blanc : « On a pris des risques »

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Laurent Blanc, dans quel état d’esprit avez-vous abordé ce match contre Grenoble au stade des Alpes ?
On avait plutôt envie de se retrancher dans le vestiaire, dans le travail, en ayant beaucoup de dialogue avec les joueurs. Même si on s’attendait à mieux, on a perdu contre une grande équipe européenne et pas contre l’ASPTT de Bordeaux. On était déçu par le contenu parce que si Bordeaux ne met pas tous les ingrédients, la différence avec ce type d’équipe est encore plus grande. Mais il fallait quand même remettre la défaite dans le contexte.
Qu’avez appréciez chez vos joueurs ce soir ?
Ce soir (samedi), on a démontré qu’on avait des vertus qui étaient les nôtres l’année dernière, c’est pour cette raison qu’on a réalisé une belle saison parce qu’en sport collectif, l’état d’esprit est une qualité indispensable. Avec les faits de jeu qui nous ont été défavorables, on est allé chercher ces qualités qui nous avaient fait défaut depuis le début du championnat. Ça peu être un match qui peut nous servir, mais l’année dernière on avait pratiquement le même départ et on était allé gagner péniblement 1-0 à Metz chez un promu. Si le parallèle peut aller jusqu’à la fin de la saison, je signe tout de suite !
Bordeaux a été récompensé en prenant des risques…
A 11 contre 9, on peut penser que le résultat au moment des expulsions doit être acquis. Les joueurs ont pris conscience qu’on pouvait tenir le résultat et sur l’occasion qu’on s’est produite, on a quand même débordé à droite et on a deux joueurs dans la surface de réparation, ce qui fait cinq qu’il n’en reste plus que cinq derrière. On a pris des risques mais on a été récompensé.
Ce match à Grenoble peut-il servir de déclic ?
Je ne pense pas que l’on était dans une situation inquiétante, préoccupante mais inquiétante. On a loupé notre match contre Chelsea, on était honteux après le match, mais on a perdu contre un grand d’Europe. On va mettre la C1 de côté, on va se ressourcer en championnat, et c’est peut-être le championnat qui va nous permettre de faire le prochain match de Ligue des Champions avec beaucoup plus de certitudes que ce que l’on avait à Chelsea.