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Blanc : « Zlatan décidera, il décide de tout… »

Laurent Blanc et Zlatan Ibrahimovic

Laurent Blanc et Zlatan Ibrahimovic - AFP

A la veille du choc tant attendu contre l’OM au Parc des Princes (dimanche, 21h), Laurent Blanc a fait face aux questions de la presse. Avec l’incertitude autour de la participation de Zlatan Ibrahimovic en point central des débats. Verbatim.

Zlatan aligné contre l’OM ou pas ?

« Cette semaine, il y a eu des signes positifs qui se sont conclus avec un entraînement dehors, des courses, du jeu… Mais ça ne fait que deux-trois jours, donc il faut encore voir comment il réagit. Pour l’instant, tout est positif mais on va voir s’il peut effectuer l’entraînement normalement cette après-midi (samedi), même s’il est forcément en retard au niveau du rythme. Ensuite, je vous dirai s’il est dans le groupe ou non… S’il devait être à 100% pour être aligné, il ne jouerait pas demain (dimanche) car il n’est pas à 100%. Mais ça fait du bien de le revoir car c’est quelqu’un qui peut faire de belles choses même s’il n’est pas à 100%. J’ai entendu certains dire que c’était lui qui déciderait. Eh bien demandez-lui et en fonction de sa réponse, vous saurez s’il jouera. (Ironique.) Zlatan décidera, il décide de tout. S’il a envie de jouer, il jouera… Bien sûr qu’il a envie de jouer, surtout un match comme celui-là, mais il y a forcément une réflexion. Il n’a, par exemple, pas encore fait un sprint à 100%. S’il est apte selon l’entraînement du jour, la question va se poser de savoir si on l’aligne d’entrée ou non. S’il commence et qu’il se casse sur son premier sprint, ce sera moi le fautif… Il ne repart pas de zéro physiquement mais entre faire du vélo et des abdos ou jouer un tel match, il y a une grosse différence. Il y a toujours une prise de risque dans une telle situation. Mais avec un joueur comme Zlatan, tu peux prendre ce risque. Dans l’absolu, aligner un joueur qui n’a que deux séances collectives dans les jambes ne serait pas raisonnable. Mais avec Zlatan, un joueur hors norme, la décision exclut souvent le raisonnable. »

Marcelo Bielsa et sa méthode

« Il a son propre système, qu’il anime très bien. Il a préparé les joueurs pour être efficaces avec ce système. C’est un bon entraîneur, qui avait fait la même chose à Bilbao en obtenant des résultats avec un style de jeu très plaisant à suivre. Il est étranger, un peu atypique, donc ça vous plaît. En tout cas, c’est un très bon entraîneur. On connaît son système de jeu : il s’adapte souvent à l’adversaire. C’est son choix et il obtient des résultats comme ça, donc il faut le respecter. Je pense que c’est lui qui va s’adapter à nous. Son système a le mérite d’être efficace et on le connaît depuis longtemps. Il n’y a rien de nouveau. Il faut être fort physiquement, avoir fait une très bonne préparation, ce qu’a pu réaliser l’OM avec tous ses joueurs ou presque. L'absence de Coupe d’Europe leur permet aussi de travailler et de se concentrer sur championnat. Ça marche puisqu’ils sont en tête. Les points, ils sont allés les chercher et ils les ont mérités. »

Verratti et Lucas, autres incertitudes avant l’OM

« Les tendances sont plutôt positives, mais là encore, on attend confirmation et il y aura une réflexion, une concertation avec les joueurs. Peut-être qu’ils décideront de jouer et que l’entraîneur ne décidera rien… Marco (Verratti) n’a pas grand-chose mais ça le gêne beaucoup et Lucas a une petite inflammation au tendon d’Achille à force de répéter les matches et les efforts, avec son jeu tout en explosivité. Mais je suis assez confiant. Pour les deux. »

Un PSG-OM déjà capital dans la course au titre ?

« Je suis désolé de vous dire non. C’est un match important, certes, mais pas capital. Vous faites monter l’affiche, c’est normal, mais on ne peut pas dire ça. Il restera beaucoup de points à prendre après. Même s’ils gagnent et prennent sept points d’avance, tu peux revenir en deux-trois matches. C’est un match plus important pour Paris que pour l’OM, c’est une évidence car on a un retard de points à combler. Donc match important, oui, et il y en aura d’autres dans la saison, mais pas capital. Après, ce genre de match décuple l’envie. Ils sont plaisants à jouer et, surtout à gagner. Il y a tout de même eu une différence essentielle dans l’approche du match : l’OM a eu toute la semaine pour le préparer alors que nous étions concentrés sur Nicosie et la Ligue des champions jusqu’à mercredi soir. On ne s’est tourné vers Marseille que jeudi, donc la préparation n’est pas la même, c’est logique. Mais les joueurs ont de la motivation et de l’excitation. Tous les joueurs ont ça quand ils rencontrent Paris. Cette fois, ces sentiments sont présents des deux côtés. »

Les différences entre le PSG et l’OM et leur rivalité

« La situation géographique, déjà… Il y a un engouement exceptionnel pour le foot à Marseille. A Paris, il y a de l’engouement aussi mais il y a beaucoup d’autres choses, c’est la capitale. L’OM a dominé le foot français longtemps. Le PSG en train de le faire et va, j’espère, continuer. C’est aussi une rivalité de mentalité : la capitale contre la province, comme Madrid et Barcelone en Espagne. Marseille revient bien cette année après une saison dernière très difficile. C’est aussi pour ça qu’il y a tant d’excitation autour de ce match. Il y a tout pour mettre beaucoup de passion. Ça fait monter la sauce, les médias se régalent et espérons qu’il y aura un grand match dimanche. Que le meilleur gagne. »

Les critiques sur le jeu du PSG cette saison

« Le PSG est l’un des plus grands clubs en France et l’un des meilleurs en Europe. Il vaut mieux taper sur le PSG que sur un autre club. Ça fait plus de bruit, de débats, de buzz… Donc vous n’hésitez pas. C’est la vie. L’année dernière, on a tellement fait une bonne saison que vous n’aviez rien à dire mais là, comme c’est un peu moins bien, vous y allez. On a eu des problèmes mais on est en train de revenir dans le coup sur tous les plans, le collectif, les individualités. Continuons à travailler pour obtenir de bons résultats et atteindre les objectifs fixés. »

La rédaction avec L.B.