Boli : « J’ai surnommé Deschamps Dédé la chance »

Basile Boli et Marie-Louise Foé. - -
Basile, l’OM va-t-il être sacré champion de France ?
Je l’espère ! Il reste encore quelques journées. Mon ami Didier Deschamps m’a dit de ne rien dire. Il aime les titres. Je l’écoute. Il sait de quoi il parle. C’est vrai que c’est bien parti. Ils ont bien travaillé durant la deuxième partie de championnat. Deschamps a fait reculer en défense Stéphane Mbia. Depuis, l’OM a une défense solide. Ça donne plus de chances d’être champion.
Vous l’ancienne idole du Stade-Vélodrome, que ressentez-vous ?
Ça me fait énormément plaisir car je reste supporter de l’OM. La semaine dernière, lors de la rencontre Auxerre-Marseille (0-0), j’étais très mal car j’adore aussi l’AJA où j’ai passé dix ans. Mais l’OM, c’est particulier. La ville vit au rythme du titre. Ça va être fantastique. J’aime ce club. Il mérite son titre. J’espère qu’ils ne vont pas craquer.
A quoi va ressembler la fête à Marseille ?
Après la Coupe de la Ligue, c’était n’importe quoi (rire) ! J’ai entendu des gens dire : « On dirait qu’ils ont gagné la Coupe d’Europe. » Mais ça fait dix-sept ans que les Marseillais attendaient ça ! On ne va pas les empêcher de fêter une victoire. Si l’OM est champion, il y aura une fête à la mesure des dix-huit années sans titre de champion de France.
« On n’a pas vu un grand Marseille mais un Marseille en place »
Comment jugez-vous le travail de Didier Deschamps ?
Déjà, il a bien fait en gardant Valbuena et Ben Arfa même si ce dernier joue un peu moins. Mais celui qui apporte le plus, c’est Mbia en défense centrale. Didier a fait beaucoup de changements dans l’axe de la défense. Il a notamment essayé de faire jouer Heinze et Hilton. Avec Edouard Cissé en milieu relayeur, ça lui a permis de construire sa colonne vertébrale. Et puis il y a eu aussi le facteur chance. C’est un travail tactique. On n’a pas vu un grand Marseille mais un Marseille en place.
C’est Deschamps qui a soulevé en premier la Ligue des champions en 1993. Il faut lui construire une statue…
Le petit est costaud ! Je l’ai surnommé « Dédé la chance » ! Est-ce qu’il n’y avait que lui pour réussir à Marseille ? Non, Gerets aussi a réussi. Mais d’une autre façon.