Bordeaux a les crocs

Bordeaux, qui n’a plus gagné en Ligue 1 depuis près d’un mois, reçoit Troyes ce samedi (20h) avec la ferme ambition de renouer avec la victoire. Un succès lui permettrait de passer les fêtes au chaud en conservant intactes ses ambitions européennes.

Deux défaites en 18 matches, c’est peu. Bordeaux est d’ailleurs l’équipe qui a le moins perdu en Ligue 1. Mais avec 10 matches nuls en parallèle, le bilan n’est peut-être pas si flatteur. Les Girondins, qui restent sur quatre nuls en championnat, ont d’ailleurs tendance à voir le verre à moitié vide. « On en a marre des nuls, s’impatiente ainsi Benoît Trémoulinas. C’est bien de ne pas perdre, mais on n’avance pas. Il faut vraiment finir sur une bonne note avant Noël. C’est primordial ».

Les hommes de Francis Gillot n’ont plus connu les joies de la victoire depuis la 13e journée, et la réception de l’OM (1-0). Un succès qui leur avait permis à l’époque de se hisser sur la deuxième marche du podium, derrière l’OL, et avec un point d’avance sur Paris et Marseille. Une défaite et quatre nuls plus tard, ses trois concurrents sont loin devant et Bordeaux s’enlise dans le peloton des poursuivants (7e). « Ça commence à faire long, soupire Cédric Carrasso. C’est exceptionnel de faire 10 nuls en une demi-saison, mais c’est bien si tu joues le maintien, pour grappiller des points. Nous on a d’autres ambitions. Il faut vraiment qu’on gagne ».

Gillot : « Je me méfie de Troyes »

Le message est clair, les Girondins ont faim. Avides de savourer à nouveau le goût du succès. « Je savais que cette période allait être compliquée à gérer, entre les terrains lourds, la fatigue, la lassitude. On piétine un peu, mais on a quand même limité la casse, tempère Gillot. Il ne faut pas non plus oublier ce qu’on a fait avant, et le meilleur moyen serait de terminer sur une victoire. Repartir avec 31 points à la trêve, ce ne serait déjà pas si mal ».

La réception de Troyes, 19e et à la peine en déplacement (1 nul, 7 défaites), semble une occasion idéale pour se relancer. Mais le technicien bordelais reste vigilant : « Ils ont besoin de points, ils vont jouer. Ils ont de la qualité, des bons joueurs qui respirent le foot, comme Nivet et beaucoup d’autres, même s’ils ne sont pas forcément connus. Je les ai observés, c’est une bonne équipe et je m’en méfie vraiment ». En cas de victoire, la série de quatre nuls prendrait sans doute une tout autre saveur, et les Girondins pourraient passer Noël avec à la main… un verre à moitié plein.

Alexis Toledano avec Olivier Schwarz, à Bordeaux