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Bordeaux déroule, l’OM patine

Le défenseur bordelais a permis aux Girondins de l'emporter et de préparer au mieux leur déplacement en Allemagne face au Bayern Munich

Le défenseur bordelais a permis aux Girondins de l'emporter et de préparer au mieux leur déplacement en Allemagne face au Bayern Munich - -

Décevants, les Marseillais ont été accrochés sur leur pelouse par une coriace équipe toulousaine (1-1). De leur côté, les Bordelais ont passé avec solidité le test monégasque (1-0). Deux façons de préparer les joutes de Ligue des champions…

Les semaines passent, les joueurs se succèdent, les questions demeurent : après trois mois de compétition, l’OM est très loin de tenir les promesses de l’intersaison. Et ce n’est pas le poussif match nul obtenu face à des Toulousains réduits à 10 dès la 7e minute (expulsion directe de Pelé pour une faute grossière sur Niang) qui démentira la tendance.

Certes, fidèle à son habitude et à son travail de sape, Brandao a marqué d’une volée placée dans la dernière demi-heure le but qui a permis à son équipe d’éviter une défaite qui aurait fait tâche, à trois jours de la réception de Zurich. Certes, l’OM s’est créé la majeure partie des occasions, butant sur un Blondel immédiatement dans la partie ou sur une défense d’une rare pugnacité. Mais enfin : ce match nul, dû à un magnifique coup-franc des 30m du néo-international Sissoko, est plus préoccupant qu’autre chose.

Privé de Cheyrou, Didier Deschamps avait décidé d’aligner un trio Mbia-Abriel-Lucho au milieu, derrière un trident offensif Valbuena-Brandao-Niang. Option guère convaincante, Abriel semblant perdu à gauche au point de provoquer l’entrée d’un Ben Arfa passable après la première demi-heure de jeu. Décidément, l’OM n’arrive pas à s’arrimer à la bonne formule. Mauvaise nouvelle en prime : Lucho, blessé sur un contact, a quitté ses prématurément partenaires, la cheville très enflée.

Les recrues n’apportent pas d’amélioration dans le jeu

En défense, la nouveauté du jour était la titularisation du jeune Garry Bocaly sur le flanc droit. Les impressions sont mitigées, le garçon s’étant montré assez nerveux. La charnière Hilton-Diawara a assuré, maitrisant correctement le dossier Gignac. Enfin Heinze a été égal à lui-même sur le flanc gauche, même si son apport offensif semble bien limité. Au final, peu d’enseignements, mais une confirmation : cet OM-là, comme ses devanciers, semble plus taillé pour la Ligue Europe que pour la Ligue des champions. Et, plus ennuyeux encore, il n’est pas sûr que les coûteuses recrues aient apporté une quelconque amélioration dans le jeu par rapport à la saison passée…

Pendant ce temps, Bordeaux trace sa route en tête de la Ligue 1 avec l’assurance du champion. Les Girondins n’ont pas réalisé leur meilleure prestation de la saison pour venir à bout de l’épouvantail monégasque (1-0) grâce à une nouvelle réalisation de Planus, reprenant au cœur de la seconde période une tête à bout portant de Chamakh. Mais ils dégagent une telle impression de sérénité, une telle confiance ; ils profitent tellement bien des automatismes patiemment acquis qu’il n’est pas interdit d’affirmer que les hommes de Laurent Blanc ont désormais les épaules pour se hisser en huitièmes de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Avec une certaine légitimité. L’OM a encore beaucoup de travail avant d’atteindre ces rivages…

J-F Peres (RMC Sport)