Bordeaux écarquille les yeux

Francis Gillot - -
Il régnait comme un air de Ligue des champions, jeudi en conférence de presse au Haillan. Avant d’affronter le PSG, ce dimanche (21h00), Francis Gillot s’est exprimé comme lors d’une veille d’un grand rendez-vous européen. L’entraîneur bordelais s’est d’ailleurs livré au jeu des comparaisons entre Javier Pastore et Lionel Messi : « Il est efficace et c’est ce qui compte au haut niveau. Il rapporte des points à son équipe. C’est comme Messi qui marque toujours les mêmes buts. Dès qu’ils ont un ballon de but, ils les mettent. Ce n’est pas de la chance. Ce sont des exceptions. »
Malgré une once de confiance retrouvée la semaine dernière à Ajaccio (2-0) après sept matches sans victoire et une dernière sortie poussive des Parisiens en Ligue Europa (victoire 1-0 face à Bratislava), les Bordelais font profil bas. « Si on bat Paris, on peut être lancé, a reconnu Gillot. Beaucoup de clubs veulent battre Paris et n’y arrivent pas. En Coupe, c’est différent. En championnat, ça va être chaud. » Au vu des dernières sorties bordelaises, l’humilité est de mise. Elle a aussi ce côté bénéfique de mettre la pression sur l’adversaire du jour. Et ce, même si le PSG ne s’est plus imposé à Chaban-Delmas depuis le 20 novembre 2005 et reste sur quatre défaites consécutives en Gironde.
Gillot : « Leur banc me fait peur »
« Ils gagnent toujours même quand ils sont un peu moins bien, analyse Gillot. Leur banc me fait peur. On voit beaucoup de choses à travers ces matches (face à Bratislava, ndlr). Ils ont su garder en réserve certains joueurs. Ils sont en tête et font office de favoris. Ils sont armés pour être champions. C’est un Paris Saint-Germain différent des autres années. Il faudra un grand Bordeaux pour battre Paris. » Le discours de l’ancien entraîneur sochalien - qui a omis (volontairement ?) de parler de son groupe durant la conférence de presse - a même déteint sur ses joueurs. « Ça fait peur, enchérit Nicolas Maurice-Belay. Mais Bordeaux, dans son histoire, a déjà joué contre des équipes supérieures. Le problème, c’est que le PSG est encore perfectible mais il gagne. » La signature des grandes équipes. Présenté comme cela, Bordeaux ne vise qu’un exploit…