Bordeaux, les raisons du renouveau

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Et si 2012 était un grand cru pour les Girondins ? Cette année, Bordeaux n’a toujours pas connu la moindre défaite en championnat, alors qu’il avait chuté à six reprise avant la trêve. Et voilà que le club aquitain, revenu de l’enfer, domine désormais les cadors. A son tableau de chasse en 2012 : Toulouse (2-0), Lille (5-4) et Lyon, dimanche (1-0). De la 18e à la 9e place, la formation de Francis Gillot s’est métamorphosée pour devenir un sérieux candidat à l’Europe avant un déplacement à Montpellier samedi. Mais comment expliquer cette renaissance ?
Ce lundi, au lendemain d’un cinquième match sans défaite en L1, Francis Gillot est revenu sur les raisons de ce spectaculaire redressement : « Déjà, nous avons souffert en début de saison de l’absence de certains joueurs blessés, explique l’ancien technicien sochalien. Marc Planus, par exemple, a fait un sans-faute contre Lyon. Il parle, il replace ! C’est mon relais au niveau tactique. »
L’état d’esprit du groupe s’est aussi bonifié. « Jaro (Jaroslav Plasil, le capitaine) montre l’exemple, enchaîne Gillot. Il ne joue pas pour lui. Ça me plaît. Les mecs qui ne jouent pas ne font pas la gueule. Il y a une osmose entre les joueurs et on en tire les bénéfices. » Et tant pis pour ceux qui ne jouent pas. Ou plus. « J’ai réussi à me passer des Maliens qui sont rentrés un peu tard de la CAN (Traoré et Diabaté, ndlr). S’ils veulent jouer, ils devront se bouger. C’est bien, cela créée de la concurrence. »
Planus : « Avec deux occasions, nos attaquants marquent buts »
En 2012, les arrivées du latéral brésilien Mariano et d’Obraniak (3 buts en 4 matches !) ont boosté un collectif qui était déjà en progrès. « Ils nous ont apporté un plus », se réjouit l’entraîneur bordelais. Ils ont aussi conduit ce dernier à modifier son schéma tactique, en passant à un 3-5-2 qu’on croyait passé de mode. « Certains ont critiqué ses choix tactiques et finalement les résultats sont là, avance Nicolas Maurice-Belay, l’attaquant aquitain. Avec une nouvelle tactique, on arrive à remonter au classement et à faire les critiques. » Collectif, Francis Gillot n’omet pas, enfin, de mentionner « le travail du staff ». « Les séances vidéo, par exemple, commencent à faire leur effet. »
Si tous les feux semblent donc être au vert au Haillan, Marc Planus tient à écarter tout excès d’euphorie. « Restons mesurés, souffle celui qui fêtera ses 30 ans le 7 mars prochain. On surfe actuellement sur une vague de réalisme. Tout nous réussit. Cédric Carrasso est exceptionnel depuis le mois de janvier. Avec deux occasions, nos attaquants marquent buts (sic). Le vent tourne, il faut donc faire attention. »