Bordeaux-Toulouse : un derby à enjeux

Yoan Gouffran - -
Un marasme ambiant dont les Bordelais sont les seuls responsables. Les deux défaites (à Bastia et à Montpellier), n’ont guère été du goût de Francis Gillot. Fustigeant le comportement de ses troupes après la défaite dans l’Hérault mercredi dernier, graduant le niveau de son équipe à la DH, l’entraîneur bordelais ne s’est tout simplement pas présenté en conférence de presse d’avant-match vendredi. Une première depuis son arrivée à l’été 2011 du côté du Haillan, qui en dit long sur sa colère. Marc Planus et Fahid Ben Khalfallah, chacun dans leur style, ne se sont pas cachés
« Quand ça ne va pas, des excuses ou des théories, tu peux toujours en trouver 150, a expliqué le défenseur bordelais. Maintenant, je pense qu’on on est largement capable de rebondir et ce match contre Toulouse est un tournant. Et on est capable de prendre les trois points. Je ne suis pas si inquiet que ça car je suis convaincu que l’on peut faire de bonnes choses. » Son équipe aurait en effet bien besoin d’une victoire à domicile, où elle a déjà lâché six points.
Toulouse va chercher le KO
Mais la tâche s’annonce ardue face aux partenaires du feu follet Wissam Ben Yedder, qui ont remporté trois de leurs quatre derniers matchs à l’extérieur. Le relativisme de Marc Planus ne fait pas occulter pour autant à Henri Saivet le discours tenu par coach Gillot. « C’est la réalité qui a été dite. A nous de gommer les erreurs. Il n’a pas changé (Francis Gillot, ndlr). C’est normal qu’il nous tape dessus et c’est justifié. On n’a pas été bons, moi le premier ». Si les mea culpa sont monnaie courante dans le football, les coups de gueule ou de sang le sont moins.
Fahid Ben Khalfallah a lâché une petite bombe avant le derby, qu’il espère mobilisatrice, en traitant certains de ses coéquipiers de « débiles ». Avec ses déclarations et celles de Francis Gillot, c’est l’image de Girondins pantouflards, évoluant dans un certain confort, qui refait surface. Pas sûr que ces propos, qui ressemblent à de l’huile mise sur le feu, ramènent la sérénité recherchée en Gironde. Les Toulousains peuvent profiter de la situation… Pour eux, ce n’est pas un éventuel rachat mais tout simplement la place de leader de Ligue 1 qui est en jeu. En s’imposant 2-0 à Bordeaux, ils détrôneraient le PSG.