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Bouchet : « Diouf s’oppose à RLD »

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Pour son prédécesseur Christophe Bouchet, le président de l’OM Pape Diouf vise directement Robert Louis-Dreyfus en s’opposant au président du conseil de surveillance Vincent Labrune.

Christophe Bouchet, que vous inspire la crise au sommet de l’OM ?
De l’incompréhension. J’avais l’impression que tout se passait bien entre Robert Louis-Dreyfus, les gens qui le conseillent et Pape Diouf. Il y a eu une anicroche en janvier mais les choses semblaient rentrées dans l’ordre. Depuis quinze jours, Pape, qui a fait du bon travail avec José Anigo (directeur sportif), fait des déclarations tonitruantes qui ne lui ressemblent pas. Ce qui se passe aujourd’hui devait être sur les rails depuis quelque temps. Je me mets à la place de Robert, qui doit trouver inacceptable tout ce qui dit par voie de presse. Quelque chose m’échappe…

Pape Diouf n’accepte peut-être tout simplement pas que Vincent Labrune (président conseil de surveillance) lui dicte ce qu’il a le droit ou n’a pas le droit de faire…
Connaissant les deux hommes, Pape n’est pas le genre à se laisser dicter des choses et Vincent n’est pas le genre à les dicter. Les territoires de compétence me semblaient bien établis jusque là. Le climat de confiance semble désormais rompu.

La séparation est-elle désormais inévitable ?
C’est impossible à dire et la décision n’appartient qu’à Robert Louis-Dreyfus. Il n’y a que Pape d’un côté, Robert de l’autre et de la vaisselle cassée au milieu. A eux de voir ce qu’ils en font.

« Nul n’est irremplaçable »

Pape Diouf s’oppose donc directement à Robert Louis-Dreyfus ?
Par rapport à ses déclarations, oui, il s’oppose à Robert Louis-Dreyfus, pour un raison que j’ignore. C’est un garçon mesuré, particulièrement fin et intelligent. Un moment, l’un ou l’autre a mal pris quelque chose. C’est une blessure d’ego, qui parait grave.

Une éviction serait mal ressentie par les supporters marseillais…
Quand on a annoncé le départ de Gerets, la terre s’effondrait. Puis Deschamps est arrivé et le club est reparti pour quinze ans... La question n’est pas celle du départ de Pape et José, c’est la façon d’y remédier qui sera importante. Un club qui fonctionne bien est un ensemble de personnages. Dans toute entreprise, nul n’est irremplaçable, comme nul n’est intransférable. Je ne parle pas de Pape en particulier, qui est une figure et a fait un super boulot.

Le prochain président devra-t-il connaître parfaitement l’OM ?
Pour l’instant, il y a un président et c’est Pape Diouf.

La rédaction-Luis Attaque