Brandao et Gignac en eaux troubles

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« Les attaquants sont jugés sur leurs statistiques, et notamment sur leur nombre de buts. » La réalité expliquée par Mathieu Valbuena est cruelle pour Brandao et André-Pierre Gignac. Le premier n’a pas encore fait trembler les filets cette saison. L’ancien toulousain, blessé en début de saison, n’a inscrit qu’un seul but toutes compétitions confondues sous ses nouvelles couleurs (à Saint-Etienne, 1-1). Symboles d’un OM en manque de réussite offensive, les deux attaquants olympiens ont été les cibles privilégiées d’un public impatient mardi soir contre Zilina en Ligue des champions (1-0). « Ces sifflets sont regrettables, défend leur partenaire Mathieu Valbuena. Ce sont deux joueurs qui se livrent à fond. Ils donnent le maximum pour le groupe. Moi, je crois en eux. »
Valbuena « Plus on a envie de marquer et plus on peut déjouer »
Si les deux attaquants phocéens traversent tous les deux une période difficile, leur cas ne sont pas pour autant comparables. Brandao a souvent été la cible de la colère de certains supporters marseillais, notamment à Arles face au promu provençal (0-3). « Mais contre Zilina, il n’avait pas joué depuis quelque temps, avance Valbuena. Des situations comme celle-là arrivent parfois dans une carrière. Tout le monde en a connues. » Absent depuis le déplacement à Chelsea (2-0), l’attaquant marseillais présente tout de même un bilan famélique, avec une seule passe décisive en huit matches.
Le cas Gignac est plus délicat. L’ancien buteur toulousain est arrivé cet été avec la lourde étiquette du plus gros transfert estival de l’OM (16 millions d’euros) et la lourde tache de faire oublier Mamadou Niang. « Il a encore besoin de temps », le défend Didier Deschamps. D’abord blessé puis à court de forme, Gignac veut trop bien faire et semble agacé par son manque de réussite : « C’est vrai qu’il est impatient de marquer son premier but au Stade-Vélodrome, remarque Valbuena. Mais il ne doit pas trop se mettre ça dans la tête. Plus on a envie de marquer et plus on peut déjouer. Il n’est pas avare d’efforts. » Ne reste donc plus qu’à les concrétiser.