Brest-OM : pour retrouver le sourire

Benoît Cheyrou - -
Dur, dur de se remettre d’une claque à domicile (4-1 contre Lyon). Surtout lorsqu’il faut réagir à Brest, où l’OM ne s’est jamais imposé en neuf déplacements (6 défaites, 3 nuls). Les Marseillais seront-ils encore groggy à l’heure de défier l’équipe de Landry Chauvin, ce dimanche à 14h ? Difficile à dire. Mais Steve Mandanda, en bon capitaine, appelle ses joueurs à relever la tête. « Soit on est abattu et on va à Brest à reculons, auquel cas ce sera compliqué pour nous, soit on fait preuve de caractère et on essaye de montrer un autre visage pour l’emporter ».
La tâche s’annonce toutefois très compliquée face à une formation bretonne qui figure parmi les trois dernières équipes à ne pas avoir encore perdu à domicile cette saison (avec Bordeaux et Valenciennes). « Chez lui, Brest est un adversaire sûr de ses forces, très organisé », remarque Elie Baup. Au stade Francis-Le Blé, l’entraîneur olympien pourra compter sur le retour de Morgan Amalfitano (suspendu contre l’OL), mais il devra composer avec l’absence de Rod Fanni, suspendu à son tour.
Mandanda exige « un état d’esprit conquérant »
Sur une pelouse qui ne rappelle que des mauvais souvenirs aux Phocéens puisqu’ils y avaient débuté une série de 12 matches sans victoire la saison passée, les partenaires de Joey Barton, sans doute titulaire à la récupération aux côtés de Benoît Cheyrou, auront à cœur de gagner pour se relancer, mais aussi pour chasser une atmosphère particulièrement lourde après la défaite de mercredi. Car l’objectif sera aussi de redonner à leur président, Vincent Labrune, un vrai sourire, lui qui fut malencontreusement pris en flagrant délit de rigolade alors que ses joueurs étaient à l’agonie. Une image qui a déclenché la colère de nombreux supporters marseillais.
Contre Brest, la victoire est donc aussi importante sur le plan comptable que psychologique. L’unité du vestiaire pourrait être sérieusement fragilisée avec un cinquième revers en L1. « Lors des mauvaises périodes, les groupes commencent un peu à se tirer dessus, rappelle Steve Mandanda. Le plus important est de ne pas rejeter la faute sur le voisin. Chacun doit assumer, prendre ses responsabilités et revenir dès dimanche avec un état d’esprit conquérant. Il faut avoir cette envie et l’ambition collective de gagner à Brest. » Place aux actes.