Brice Taton, le dernier hommage

1500 personnes ont assistés, mardi, aux obsèques de Brice Taton - -
Un portrait de Brice Taton, souriant, déposé à côté de son cercueil. Les obsèques du supporter toulousain, tragiquement décédé à Belgrade la semaine passée, ont eu lieu mardi dans la Ville Rose. Plus de 1500 personnes se sont rassemblées dans la cathédrale St Etienne pour rendre un dernier hommage au jeune homme de 29 ans, tombé sous les coups d’une bande de hooligans serbes.
Durant la cérémonie, autours des parents de Brice et de sa sœur, les témoignages de proches se sont succédés. Ses collègues, ses amis, ses partenaires de l’équipe de football « forza viola ». Tous ont salué la mémoire d’« un gars bien, gentil, disponible, plein d’humour, que la barbarie d’une poignée d’imbéciles a fauché en plein vol ». Le tout sous les yeux des joueurs du TFC venus se recueillir avec l’ensemble du staff. Certains anciens de la maison rose comme Elie Baup ou Christophe Revault étaient également présents. « Aujourd’hui, il y a eu un hommage vibrant. C’est affreux ce qui s’est passé à Belgrade. Brice est parti voir un match de football et il n’est jamais revenu. On ne devrait voir ça nulle part », regrette le portier du Havre.
A l’intérieur de la cathédrale, des messages et des gerbes de fleurs, venus des supporteurs Lyonnais, Lensois ou Parisiens égayaient l’atmosphère. « On a reçu un énorme soutien de la part du mouvement ultra français. Et même de tous les pays d’Europe, témoigne Paul Cometto, porte parole des Indians. Ce n’est pas le cas des instances sportives. Personne ne s’est vraiment manifesté. La Ligue et la Fédération de football se sont contentées d’un communiqué de trois lignes après la mort de Brice. C’est inadmissible. »
Le cérémonial s’est achevé par un poignant « Imagine » de John Lenon. Le temps pour la foule réunie, d’imaginer un football sans larmes et sans drame. Un football où Brice ne serait pas mort pour rien…