Ça aurait pu être pire…

Le président lyonnais s'en est pris vertement aux forces de police après le derby contre Saint-Etienne. Pourtant grâce à elles, le pire a probablement été évité avant la rencontre - -
« Le bus a été attaqué et caillassé à son arrivée. Il y aurait pu y avoir des blessés. Ca fait deux ans de suite. Il faut qu'un certain nombre de gens prennent des responsabilités. On nous fait venir à des réunions sur la sécurité, où nous envoyons nos meilleurs collaborateurs pour organiser. Là c'est un pavé et trois cannettes qui ont heurté le bus. J'étais devant et c'est un miracle que la vitre n'ait pas cédé. » Malgré le succès face au rival historique, Jean-Michel Aulas ne parvient pas à contenir son mécontentement. Ses critiques envers les forces de polices sont à peine voilées…
Quelques jours avant la rencontre, deux réunions portant sur la sécurité de ce match à risques avaient pourtant été organisées, en présence des représentants des deux clubs. Au total, 400 représentants des forces de l’ordre ont été déployés à l'occasion de ce derby, en périphérie, aux abords du stade et en escorte des bus des deux clubs.
A son arrivée au stade, le bus lyonnais était ainsi escorté par quatre motards et une centaine de CRS était mobilisée. Pas suffisant pour stopper les fauteurs de trouble. Deux-cents mètres environ avant l’arrivée à Geoffroy-Guichard, un projectile (pavé ? boule de pétanque ?) vient perforer le pare-brise du bus. Aux abords du stade, c’est une bouteille qui vise le car de l’OL. Puis une cannette, jetée de l'arrière de la foule. Rapidement interpelé, le responsable présumé a été placé en garde en vue. Il passera en comparution immédiate mardi.
Deux cars arrêtés par la police
Si elle n’est pas réjouissante, la situation aux abords du stade stéphanois aurait cependant pu tourner au vinaigre. Trois heures avant la rencontre, les policiers lyonnais stoppent deux cars de supporters « indépendants » dans le 9e arrondissement de la ville. Ces 72 personnes comptaient prendre la direction de Saint-Etienne sans billets.
Toutes sont emmenées à l’Hôtel de Police pour être contrôlées. Parmi elles, quelques « habitués aux bagarres ». Dans les cars, la police retrouve des protège-dents, des bouteilles d’alcool et de la drogue (héroïne, cocaïne, ecstasy). Quelques individus sont placés en garde-à-vue pour infraction à la législation sur les stupéfiants, mais tout le monde ressort libre dans la soirée. Impossible de mettre en examen ces pseudo-supporters uniquement pour leurs « mauvaises intentions » présumées. Mais la police lyonnaise est contente de son coup. Elle montre que malgré