Carrasso : « La rançon de la gloire »

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Cédric Carrasso, avez-vous l’impression que Bordeaux subit actuellement une campagne de déstabilisation avec les spéculations sur l’avenir de Laurent Blanc et le possible transfert de Marouane Chamakh à Arsenal ?
Moi, je trouve ça plutôt normal. Lyon a d’ailleurs vécu ça pendant sept ans. Il faut simplement l’accepter. Il faut reconnaître qu’à Bordeaux, on n’a pas trop l’habitude de vivre de telles campagnes de déstabilisation. Quand je jouais à Marseille, cette pression, je la vivais quotidiennement. Avec tous les bons résultats que l’on a accumulés cette année et la saison passée, c’est un peu la rançon de la gloire.
Toutes ces polémiques ont-elles une influence directe sur les résultats de votre équipe ?
Ce qui est sûr, c’est que l’on a commis beaucoup d’erreurs. C’est simple, à Rennes (défaite 4-2, ndlr), à chaque action, j’avais l’impression qu’on allait encaisser un but. A ce niveau-là, ça se paye cash.
Vous vous êtes qualifiés pour la finale de la Coupe de la Ligue en battant Lorient (4-1). Seriez-vous titulaire au Stade de France contre Marseille ?
Je ne jouerai malheureusement pas la finale de Coupe de la Ligue. C’est Ulrich (Ramé, ndlr) qui gardera la cage bordelaise. C’est mieux comme ça. Il faut absolument que tout le groupe soit concerné.
« Lloris et Mandanda méritent d’être devant moi »
Pour Jean-Michel Aulas, le président de Lyon, la Coupe de la Ligue ne sert à rien et ne fait qu’alourdir le calendrier. Partagez-vous son analyse ?
Je suis partiellement d’accord car tous ces matchs tombent très mal. J’aimerais bien disputer cette compétition à la place des matchs de préparation pendant les mois de juillet et d’août. Je me régale trop à jouer sous le soleil ! Cela désengorgerait le mois de janvier où il y a vraiment beaucoup trop de matchs.
Dans quel état d’esprit abordez-vous la Coupe du Monde, dans moins de quatre mois ?
L’équipe de France, ce n’est pas comme en club. Je ne peux rien vraiment dire avec les Bleus. Et puis devant moi, il y a deux grands talents. Car aussi bien Lloris que Mandanda méritent d’être devant moi. Même si Steve (Mandanda, ndlr) connaît en ce moment une période un peu plus délicate. Mais ce genre de creux arrive à tous les gardiens.
Un mot sur le sélectionneur ?
Juste une chose : Domenech n’est pas comme on le dit. J’ai appris à le connaître…