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Carrasso : « On peut toujours rêver »

Cédric Carrasso

Cédric Carrasso - -

Invité de Luis Attaque sur RMC, Cédric Carrasso a évoqué les ambitions bordelaises pour cette fin de saison. Le gardien girondin espère que son équipe, remontée à la 4e place, jouera les trouble-fêtes jusqu’au bout.

Cédric, Bordeaux est 4e du championnat. Est-ce possible de faire mieux ?

Aujourd’hui, être 4e, c’est anecdotique. Dire qu’on va aller plus haut, ce serait prétentieux avec ce qu’on a montré depuis le début de saison. Il faut être réaliste, avoir les pieds sur terre. C’est déjà bien d’être remonté au classement. Passer la petite trêve hivernale au chaud après une bonne remontée, ce n’est déjà pas mal. Pour moi, on est un grand club mais pas encore une grande équipe. Oui, Bordeaux est un grand club. Mais notre équipe est juste en train de faire quelque chose de bien mais pas d’extraordinaire.

Une qualification en Ligue des champions est-elle possible ?

J’ai toujours vécu pour ça. C’est mon rêve mais aujourd’hui, il faut faire la part des choses entre le rêve et la réalité. On peut toujours rêver mais on manque de régularité. On est capable de faire de belles choses, de très belles remontées, de gagner la Coupe de France, mais ce n’est jamais régulier sur toute une saison. Il faut faire très attention à ce qu’on dit.

Que manque-t-il à Bordeaux pour être encore plus haut ?

Au niveau sportif et financier, on a perdu le fil à un moment donné, juste après la grosse époque (champion de France en 2009, quart de finale de Ligue des champions en 2010, ndlr). On n’a pas continué à investir pour garder ça. On perdait des joueurs chaque année qui n’ont jamais vraiment été remplacés en qualité. Aujourd’hui, on est reparti sur une nouvelle base, avec un objectif différent et l’arrivée du grand stade. Il faut trouver une ossature pour aller titiller les places qui nous intéressent, pour être la surprise à chaque fois. Comme ce qu’est en train de faire Lille cette année. J’ai l’impression qu’il ne nous manque pas grand-chose, mais il nous en manque un petit peu. L’exploit, tu peux le faire, comme quand Montpellier a été champion en surfant sur une dynamique. Mais je ne peux pas garantir que notre dynamique va durer jusqu’à la fin de saison.

« Je ne tire pas un trait sur l'équipe de France »

Vous avez prolongé jusqu'en juin 2017. Avez-vous des garanties concernant l'avenir du club ?

Oui, il y a des garanties mais le plan affectif compte aussi. Je voulais absolument construire quelque chose à Bordeaux. Bouger à droite ou à gauche, c’était non. En France, j’ai fait plus ou moins le tour de certains clubs et je me suis éclaté. A Bordeaux, il y a un projet qui me va bien : accompagner cette équipe pour progresser encore. Il y a un objectif à long terme. Quand le moral est un peu moins bon, je me dis que je n’ai jamais fait moins bien que 7e en Ligue 1.

Gardez-vous un espoir de faire partie de la liste de Didier Deschamps pour la prochaine Coupe du monde ?

J’en ai toujours envie. Mais est-ce qu’il y a une possibilité aujourd’hui, j’en suis moins sûr. Pendant quatre ans et demi je faisais partie des trois gardiens. Puis il y a eu un changement de sélectionneur et il fait ses choix. Je ne le vois pas changer au dernier moment.

Est-ce injuste ?

Non, pas injuste. Je n’ai jamais vécu mes sélections ou non-sélections comme justes ou injustes. Troisième gardien, c’est un rôle particulier. Chaque entraîneur voit telle ou telle personne dans ce rôle. J’ai toujours respecté ça. Je ne tire pas un trait sur l’équipe de France car ça voudrait dire que si demain Landreau ou Ruffier ne sont pas là, je dirais non.

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Luis Attaque