Carteron : « Je ne me voyais plus rester »

D’un commun accord avec le nouveau président, l’entraîneur de Dijon a décidé de quitter le club bourguignon. Au micro de Luis Attaque, Patrice Carteron a évoqué ce départ inattendu mais aussi la fin de saison mouvementée du DFCO.

Patrice, que s’est-il passé aujourd’hui ?

J’ai rencontré le nouveau président, Olivier Delcourt (nommé hier soir en lieu et place de Bernard Gnecchi, ndlr), et tout s’est très bien déroulé. J’avais fait la promesse aux supporters de ne pas laisser le club dans cette galère après la descente en Ligue 2. Dans mon esprit, je serais resté à Dijon une saison, et une seule, afin de tenir cette promesse. Seulements le nouveau président a envie d’un projet à moyen terme, sur trois ans. On a bien échangé, c’était très constructif. Mais j’ai souvent répété que j’étais quelqu’un de conviction et pas de compromis.

Pourtant, vous étiez encore sous contrat avec le club…

Oui, mais on s’est séparé à l’amiable. Et ça n’a pris que 5 minutes.

Mais pourquoi ne pas choisir de s’inscrire sur le projet à moyen terme du président ?

Parfois, je me dois d’être honnête par rapport à ce que je suis amené à vivre. J’ai très mal vécu les deux derniers mois de la saison. En dehors de la descente en L2, c’est plus les circonstances qui ont été difficiles (il fait référence à la nomination de Sébastien Pérez comme directeur sportif à la fin du mois de mars, ndlr). C’est pour ça que, après trois saisons passées à Dijon, en ayant beaucoup donné, je ne me voyais pas rester plus d’un an. Et ce, quelle que soit l’issue de la saison prochaine. Je voulais être honnête envers le président et moi-même. Je veux repartir sur un autre challenge.

Avez-vous été déçu par ce qui s’est passé cette saison ?

Forcément. Mais c’est trop facile, lorsqu’il y a une situation d’échec, de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Le président avait pris des décisions. On avait 34 points, tout se passait bien alors qu’il restait 8 journées. Le club a peut-être cru que l’on était sauvé. Sauf que c’est le football et le moindre grain de sable peut faire enrayer la machine. La faute de Pierre, Paul ou Jack, peu importe. Ce que je sais, c’est que ces deux derniers mois m’ont fait gagner 10 ans d’expérience. Je m’en servirai pour les années à venir en étant deux fois plus fort.

Souhaitez-vous prendre un peu de repos ou repartir direct sur un nouveau projet ?

Ca fait des années que je n’ai pas pris de vacances. Pourtant, je suis gonflé à bloc pour retourner travailler. Je vais partir ce petit week-end à Cannes et ensuite, je verrai si des personnes sont intéressées par le projet que j’avais mis en place à Dijon et qui nous avait conduit jusqu’en Ligue 1.

Luis Attaque