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Chants homophobes: la FFF va "sensibiliser" les arbitres sur l'arrêt des matchs

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Après une réunion au ministère de l'Intérieur, Philippe Diallo, président de la Fédération française de football, a insisté sur les sanctions individuelles et la procédure d'arrêt des matchs en cas de chants insultants et discriminants.

Une réunion au ministère de l'Intérieur s'est tenue jeudi 24 octobre avec les instances du football français, à la suite des incidents survenus dans les tribunes le week-end dernier en Ligue 1. "Cette réunion a servi à se mettre d'accord sur un certain nombre d'orientations et de décisions", a commenté Philippe Diallo, président de la Fédération française de football au terme de cet entretien.

Par rapport aux chants homophobes de supporteurs parisiens lors de PSG-Strasbourg, le dirigeant a rappelé l'existence de protocoles pour suspendre les matchs: "Nous avons déjà en place des protocoles qui prévoient la possibilité de suspendre temporairement les matchs lorsqu'il y des chants ou violences, à la décision de l'arbitre. Je vais à nouveau sensibiliser l'ensemble de nos arbitres pour qu'on puisse suspendre le match et appeler les spectateurs à la raison lorsqu'il y a des chants homophobes ou d'autre nature (discriminante)".

"Près de 3.000 interdits de stade en Angleterre, dix fois moins en France"

Philippe Diallo a aussi plaidé pour plus de sanctions individuelles: "Lorsqu'on fait des comparaisons internationales, on s'aperçoit qu'il y a près de 3.000 interdits de stade en Angleterre, dix fois moins en France. Il faudra que ceux qui ont de mauvais comportements en subissent les conséquences. (...) Tout le monde est d'accord sur l'idée de l'individualisation. On souhaite que ceux qui sont des meneurs, ou ceux qui poussent une foule à chanter des chants homophobes ou racistes, soient identifiés". D'ailleurs, des "meneurs" lors du matchs PSG-Strasbourg ont été "identifiés", selon lui. "Ils feront rapidement l'objet d'un certain nombre de suites judiciaires", a-t-il affirmé.

Le patron du football français souligne en outre que la FFF organise "près d'un million de matchs" chaque année et que les incidents liés aux supporters ne concerne que "1,5%" de ces rencontres. "C'est sur ce 1,5% qu'il faut qu'on se mobiliser pour que le sport reste ce qu'il est", a néanmoins insisté Philippe Diallo.

JA