Cheyrou : « Je ne cours pas après la gloire »

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Comment analysez-vous le premier mois de compétition de votre équipe ?
On monte en puissance. Le match contre Bordeaux, qui est une très grosse équipe, nous a rassurés avant d’aborder la succession de matchs qui arrivent et surtout la Ligue des Champions. On va jouer pratiquement tous les trois jours désormais. Il faut certaines certitudes.
Qu’est-ce qui pêche encore dans le jeu phocéen ?
Parfaire encore nos automatismes, tout simplement. On apprend à se connaître alors qu’une équipe comme Bordeaux par exemple évolue avec quasiment la même équipe depuis deux, trois saisons. Ce n’est pas notre cas. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs. Un nouvel entraîneur. Mais on progresse. On a une bonne marge de progression.
Quel est le changement fondamental entre Eric Gerets et Didier Deschamps ?
C’est surtout au niveau tactique. Le système de jeu a été modifié par rapport à celui de la saison dernière. On doit trouver de nouvelles relations entre les joueurs, notamment au niveau du timing entre les appels et les passes. Cela se mets en place plus facilement sur le replacement défensif. Mais offensivement c’est plus long.
Pourquoi avez-vous décidé de prolonger votre contrat cet été avec l’OM ?
J’ai pour habitude de faire un bilan à chaque fin de saison avec mes dirigeants et mon entraîneur. J’avais besoin de discuter avec le nouveau coach pour avoir son avis sur moi et sur la saison à venir. Son discours m’a plu tout comme celui des dirigeants. J’avais moi-même très envie de rester. C’est pour cela que j’ai prolongé. Je me sens bien dans ce club et dans cette région. J’avais envie de continuer l’aventure.
Votre statut aussi a évolué…
Oui, mais je ne cours après les statuts ou la gloire. Le coach me fait confiance. Il compte sur moi comme c’était le cas avec Eric Gerets. C’est le plus important pour moi. Je n’ai pas envie de changer parce que j’ai tel ou tel statut. J’essaie de donner l’exemple sur le terrain. J’évolue dans une certaine continuité.
Etes-vous frustré de ne pas avoir encore eu votre chance avec les Bleus ?
Je ne peux pas dire que je n’y pense pas. Beaucoup de gens m’en parlent. Mais mon premier souci n’est pas de penser à la manière dont je pourrais rejoindre l’équipe de France. D’autant que je ne crois pas que c’est le meilleur moyen d’y aller. Ce qui m’intéresse est de rester régulier et performant avec mon club. Je me préoccupe uniquement de cela.
Vous n’avez aucun contact avec le staff tricolore ?
Aucun, non. Je ne reçois pas les pré-convocations. Je me focalise sur mes objectifs avec Marseille. Si on ne me sélectionne pas, c’est que les autres sont meilleurs que moi à mon poste. C’est aussi une motivation supplémentaire pour continuer à progresser et à travailler.
Comment voyez-vous la suite des événements avec l’OM ?
On a de gros matchs à venir. Il faudra enchaîner les performances. Ce sera compliqué mais nous avons un effectif assez étoffé pour répondre présent. Il y a ce match de Milan, qui arrive en Ligue des Champions. On va tout faire pour se qualifier pour la seconde phase même si on sait que ce ne sera pas facile face à des équipes aussi solides que le Real ou Milan. Mais on y croit. On n’y va pas en victimes.