Courbis : « Le foot français est petit, peureux »

Le récent mercato estival a provoqué une nouvelle saignée au sein des effectifs des clubs de Ligue 1. Rolland Courbis, membre de la Dream Team RMC Sport, s’insurge contre l’attentisme et le manque de courage du football français.

Avec le PSG et Monaco voire l’OM, la Ligue 1 espérait enfin équilibrer ses mercatos. Las, le champion de France est limité dans ses ambitions par le fair-play financier alors que le projet monégasque a déjà considérablement réduit la voilure. La tendance estivale a donc été, encore et toujours, celle des départs massifs de nos meilleurs éléments. Présent dimanche dans l’After, Rolland Courbis dresse le bilan des pertes : « Je peux donner une liste (des joueurs qui ont quitté la L1 cet été) : Gomis, Falcao, James, Djordjevic, Valbuena, Cabella, Abidal, Yatabaré, Abidal, Aboubakar, Ecuele Manga, Ménez, Sakho, Kalou, Krychowiak, Zouma, Alex… je m’arrête là. Qui ont remplacé ceux-là ? Oui il y a David Luiz qui a remplacé Alex. Ça fait peur. »

« Quand je pense que l’on aurait pu avoir Di Maria dans notre championnat »

La colère du membre de la Dream Team RMC Sport ne s’arrête pas à un froid constat. L’entraîneur de Montpellier s’emporte face à l’attentisme du football français. « Cette semaine, j’étais énervé. Je n’ai pas fait une crise de nerfs mais une crise de solitaire. J’ai l’impression que je suis presque le seul imbécile à montrer du doigt le fait que l’on a subi comme des idiots, des peureux et des tout petits le DIC, les 75 %, le fair-play financier. Quand je pense que l’on aurait pu avoir Di Maria dans notre championnat et que je l’ai vu avec l’équipe d’Argentine face à l’Allemagne… On a le fair-play financier qui nous empêche de l’avoir dans notre championnat. On empêche Canal + et Bein Sport de pouvoir se battre en coulisses pour monter les droits TV et d’un coup on se réveille un matin et on fait un jeu de mots : on se « bulgarise. » On « se bulgarise » parce qu’on subit les événements. On est petits, peureux, on la ferme et après on constate. » Celui-ci est cinglant.

la rédaction