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Crise des droits TV de la Ligue 1: le médiateur avec DAZN participe à un bureau de la LFP, son discours apprécié

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Dans le contexte toujours très tendu des relations entre la Ligue de football professionnel et le principal diffuseur du championnat de France DAZN, la participation du médiateur au dernier bureau de la Ligue a été saluée par la plupart des participants.

Un bureau de la Ligue de football professionnel (LFP) s’est tenu ce mercredi à 16h et a duré environ 2h avec plusieurs participants en visio comme Nasser Al-Khelaïfi retenu à Belgrade pour un congrès de l’UEFA. Le médiateur qui anime les échanges entre la LFP et DAZN était invité à ce bureau. Il a pu exposer les problèmes posés par une situation qui n’évolue plus, ce que l'on a expliqué sur le site RMC Sport.

Les discussions entre les deux parties vont se poursuivre dans les prochaines semaines. Dans l’ensemble, les présidents de clubs membres du bureau de la Ligue se sont montrés à l’écoute et ont apprécié le discours du médiateur. Il a par ailleurs été question du recrutement du nouveau DG de LFP Médias qui doit succéder à Benjamin Morel. Le processus serait sur le point d’aboutir.

Une lassitude commence à poindre chez DAZN

Alors que les clubs de Ligue 1 doivent encore toucher 140 millions d’euros de droits TV domestiques en deux échéances d’ici la fin de saison, les discussions entre la Ligue et DAZN, principal diffuseur, patinent. Le principal diffuseur menace encore de ne pas payer la totalité de sa prochaine échéance le 30 avril et serait même prêt à cesser de diffuser le foot français à l’issue de cette saison. La raison? Une forme de lassitude s'est installée. Lorsqu’elle avait décidé de ne payer que la moitié de son échéance en février, la plateforme britannique s’attendait à un électrochoc et une prise de conscience des dirigeants du foot français et des présidents de clubs. Mais elle juge que rien ne change.

DAZN aimerait que les clubs jouent le jeu

D’après les informations recueillies par RMC Sport, le médiateur a fait savoir à l’ensemble des parties lors des premiers échanges que les arguments de DAZN tenaient la route quant au manque de valorisation du produit. Le diffuseur avait mis à la disposition des clubs un cahier des charges, leur réclamant un accès plus évident à des joueurs prestigieux et peu faciles d’accès, et ce afin de valoriser les droits achetés.

Or, ce plan d’action établi n’est pas suivi ou alors insuffisamment appliqué aux yeux de DAZN. Le diffuseur attend aussi toujours un vrai renforcement des moyens de lutte contre le piratage. Le projet de loi récemment présenté par le sénateur Laurent Lafon pourrait répondre en partie à cette demande mais le vote potentiel de cette loi n’interviendrait pas avant la fin de l’année 2025. Dans ce contexte, et compte tenu des enjeux, la médiation devrait se poursuivre encore, pour redresser la situation et apaiser les relations. Une première étape a peut-être été franchie aujourd’hui.

Loïc Briley