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Crise des droits TV: le méconnu propriétaire du Losc prend la défense d’Al-Khelaïfi après sa joute verbale avec Textor

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Maarten Petermann, le propriétaire du Losc, livre son sentiment sur la crise des droits TV de la Ligue 1 dans un entretien à L’Équipe. Et le dirigeant néerlandais, actionnaire majoritaire du fonds luxembourgeois Merlyn Partners, affiche son soutien à Nasser Al-Khelaïfi, à la fois président du PSG et de beIN Sports, qui diffuse une affiche du championnat à chaque journée.

Au cœur de la cacophonie, il prône "un retour à l’unité". Dans un entretien accordé à L’Équipe, Maarten Petermann, le propriétaire du Losc, livre son point de vue sur la crise des droits TV de la Ligue 1. "Il y a des solutions à trouver mais quand les gens se crient dessus, ce n'est pas très propice à la discussion pour avancer", estime le dirigeant néerlandais, actionnaire majoritaire du fonds luxembourgeois Merlyn Partners, à la tête des Dogues depuis fin 2020.

Impliqué dans les négociations avec DAZN (le diffuseur principal) et beIN Sports (qui retransmets une affiche par journée) ces derniers mois, celui qui délègue la gestion quotidienne du club lillois à son président Olivier Létang en profite pour prendre la défense de Nasser Al-Khelaïfi. Le dirigeant qatari, à la fois président du PSG et de beIN Sports, fait l’objet de critiques depuis la fuite d’une visioconférence datant du 14 juillet dernier au sujet des droits TV de L1.

"Quand vous avez toutes les infos, vous comprenez l’agacement de Nasser"

"Il ne voulait même pas être impliqué", assure Petermann. "Pour beIN, c'était compliqué: la chaîne a un accord de distribution avec Canal+ et venait de devenir rentable. Mais nous avons poussé beIN pour ces 100 millions d’euros supplémentaires (pour acquérir l’affiche non diffusée par DAZN, NDLR). Par rapport à l'inconnu de la création d'une chaîne de la Ligue, avec de nombreux petits clubs ayant besoin de garanties minimales sur leurs revenus pour le processus d'approbation de la DNCG, c'était le bon choix. (…) Sauf que le 14 juillet, tout le monde n'avait pas le même niveau d'information. On a présenté aux présidents un résultat final qu'ils n'aimaient pas, deux options pas si intéressantes, avec de mauvaises implications financières pour eux. Et comme dans tous les cas où l'argent à partager diminue, les gens s'énervent. Mais quand vous avez toutes les infos, vous comprenez l'agacement de Nasser. Être attaqué juste parce que les gens ne savent pas ce que vous avez fait pour essayer d'aider, ça peut faire monter les émotions."

Le patron du Losc, qui milite pour que tous les matchs de Ligue 1 soit diffusés sur une seule chaîne, assure ne pas être dérangé par les multiples casquettes d’Al-Khelaïfi. "Non, j'ai vu de mes propres yeux Nasser à Londres (lors des négociations avec DAZN) se tenir à l'écart, attendre dans une autre pièce pendant la négociation avec beIN. J'ai participé aux négos avec Yousef (Al-Obaidly, PDG de beIN Sports France et DG de beIN Media Group) et nous avons eu des échanges très houleux. Après tout, sa chaîne n'est pas une organisation caritative... Et sur ce sujet, Nasser ne s'est joint à la fameuse visio qu'à contrecœur lorsque les frustrations ont pris de l'ampleur, compte tenu de la pression et du peu de temps que nous avions pour trouver une solution".

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport