Danzé : « Peut-être qu'on trouvera un jour... »

Romain Danzé - -
Romain, vous allez retrouver votre voisin breton ce dimanche au Moustoir…
Oui, on a l’habitude de jouer contre Lorient. On joue contre eux au moins une fois par an en match amical. Avec Lorient, c’est toujours la même chose (rires), toujours le même type de match ! Actuellement, ils connaissent une mauvaise passe. Ils sont un peu dans le dur. J’ai entendu dire qu’ils avaient passé la semaine à huis clos. Ils vont aborder ce match avec un esprit commando. Pour Christian Gourcuff et le FC Lorient, un derby contre Rennes, c’est le match idéal pour se relancer.
Rennes, de son côté, alterne le bon et le moins bon. Comment l’expliquez-vous ?
C’est vrai qu’on peut avoir le sentiment que c’est une habitude. Mais je sens qu’il y a quand même un peu d’amélioration. Tous les ans, on avance. On se rapproche un petit peu des gros. Mais il manque la marche la plus difficile à franchir. On n’est pas loin. On est capable de faire de grandes choses. De moins bonnes aussi (rires). On continue d’avancer. C’est l’essentiel. On a beaucoup parlé de manque de caractère ou d’expérience. Je ne sais pas si cela explique nos résultats. On cherche, nous aussi. Peut-être qu’on trouvera un jour…
L’égalisation arrachée dans les dernières secondes, à 10, contre Lille (1-1) il y a une semaine, peut-elle être un déclic ?
C’est vrai qu’il s’est vraiment passé quelque chose entre nous. Dans le vestiaire, je sentais qu’on avait vraiment pris conscience de quelque chose. Quoi qu’il advienne, il ne faudra pas avoir de regrets parce qu’on a une des meilleures équipes dans l’histoire du club.
En l’absence de Kader Mangane, vous avez été capitaine. Qu’est-ce que cela représente ?
Je suis formé au club, je suis breton. Cela fait 11 ans que je suis à Rennes, le club phare de la Bretagne. Je suis vraiment très fier de le représenter. Il y a quelques temps, le numéro un et le numéro deux n’étaient pas là. J’ai été choisi. Cette saison, je suis numéro deux (derrière Mangane, ndlr). J’ai regardé la conférence de presse d’Hugo Lloris avec les Bleus (contre l’Allemagne, 1-2, ndlr). Je me suis reconnu dans ses paroles. Le brassard, c’est un honneur, une fierté, mais pas un aboutissement, ni un poids. Cela ne change pas grand-chose.
Le titre de l'encadré ici
A Lorient, ça presse |||
Avec dix matches sans victoire et trois défaites lors des quatre dernières rencontres, le FC Lorient plonge très dangereusement vers le bas de tableau. Quatorzièmes de L1 avant d’accueillir le voisin rennais ce dimanche, les Merlus entendent bien enrayer la spirale de la défaite. Contrairement à ses habitudes, Christian Gourcuff a donc concocté plusieurs séances à huis clos durant la semaine. « Nous souhaitions rester concentrés sur nous, notre jeu et l’importance du match de dimanche, explique le technicien breton. La semaine d’entraînement a été studieuse. » Si Lorient espère obtenir son premier succès de l’année en Ligue 1, le premier depuis le mois de novembre (1-0 contre Nice) face à Rennes, Gourcuff reconnaît que son groupe est quelque peu nerveux. « Ce n’est pas nouveau, précise-t-il. Il y a surtout une urgence de points et de résultats. Nous sommes dans cette situation depuis le mois de décembre. Ensuite, nous devons avoir la capacité de réaction car dans la compétition nous ne sommes jamais dans le confort. Nous devons être capables de faire face, de faire preuve de solidarité, de caractère et revenir à des choses fondamentales. De ce côté-là, nous devons avoir des convictions profondes pour ne pas partir dans tous les sens. » Lorient compte 13 points de retard sur son adversaire du soir.