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De la DH au titre, un parcours de « Hérault »

Louis Nicollin et René Girard

Louis Nicollin et René Girard - -

C’est en 1974 que Louis Nicollin prend en main le Montpellier la Paillade SC Littoral, alors en Division d’Honneur. Trente-sept ans plus tard, le Montpellier Hérault SC est enfin sacré champion de France de L1. Retour sur une saga qui fera date.

Saison 1974-1975. Suite à des tractations complexes, Louis Nicollin devient en cours de saison co-président d’un petit club de DH. Son nom ? Le Montpellier la Paillade Sport Club Littoral. L’investiture de « Loulou » fait son effet. Le club effectue une remontée impressionnante au classement et se sauve in extremis. Premier exploit d’une longue série pour Nicollin et sa politique audacieuse. Car le club grandit à une vitesse folle. Trois ans après l’arrivée du « big boss », le club termine 2e de National et accède à la deuxième division, en partie grâce à Robert Nouzaret. Un Nouzaret qui ne regrette pas d’avoir tout connu avec ce club si particulier : « Le club est parti de zéro et le président est parti de zéro. Je ne regrette pas d’avoir débuté par le niveau le plus bas du football amateur et en connaissant tous les étages pour mieux apprécier l’élite. »

A l’époque, les moyens sont dérisoires et il s’en souvient même en souriant : « Les épouses participaient à la buvette, au lavage des maillots, les dirigeants qui participaient à la construction de la tribune… Si on ne connait pas ça, on a pas tout connu du football. » Troisième du championnat en 1988 puis vainqueur de la Coupe de France 1990 avec notamment Cantona, Blanc et Paille dans ses rangs, Montpellier n’est décidemment pas un club comme les autres : il ne lui faudra seulement que 13 saisons pour passer du statut d’amateur à celui d’européen. Mais la dynamique positive montpelliéraine s’enraye. Le club connait la descente. Pire, le club frôle la relégation en National. Il faut alors tout le flair de Nicollin pour faire venir un homme d’expérience : Rolland Courbis. Et le club se sauve, à la dernière journée.

Nicollin, capitaine de vaisseau

L’année 2008 est la saison fondatrice du jeu à la « sauce » héraultaise. Après Courbis, c’est René Girard qui est recruté par Nicollin. L’ancien entraineur des Bleuets met en place un jeu résolument offensif et collectif. Une combinaison gagnante qui permet au club de remonter et de jouer les trouble-fêtes dès sa première année dans l’élite en terminant 5ème. La saison suivante n’est pas aussi bonne (15ème), mais elle lance dans le grand bain les cadres de l’équipe espoir sacrés en Gambardella ainsi que les nouvelles recrues que sont Aït Fana, Belhanda, Stambouli, Giroud ou encore Cabella. Soit les joueurs clefs du titre 2012.

Finalement, si l’on résume Montpellier à une idée, c’est qu’il s’agit d’un club à part. A l’image de son président de toujours, Louis Nicollin. Une équipe humaine mais un peu folle où la surprise est permanente et où peuvent être nourris les espoirs les plus fous.

PA avec JL et WT