De Tavernost : de l’argent et une menace

Nicolas De Tavernost - -
Nicolas, depuis janvier 2010, rien ne va plus aux Girondins. Quel constat tirez-vous de cette situation ?
Il y a des tas de causes qui ne sont pas faciles à analyser. Il y a eu trois entraîneurs différents, donc ce n’est pas la faute d’untel ou untel. Sur le recrutement, il est aussi compliqué de dire ce qui n’a pas fonctionné car c’est changeant. La seule chose qu’on peut dire, c’est qu’il y a eu un problème de confiance depuis deux ans et demi, date où on a connu cette descente aux enfers.
Vous avez décidé de réinvestir dans le club. Pourquoi ?
Ce n’était pas prévu. On a donné les moyens au club d’être 4e ou 5e. Depuis deux ans et demi, la situation ne progresse pas. Nous sommes malheureusement obligés de faire un effort supplémentaire au-delà du déficit déjà important du club. On le fait dans l’urgence parce que la situation le commande. Mais il se trouve que c’est à cause de cette situation exceptionnelle qu’on ouvre le portefeuille. Ce n’est pas une bonne décision pour nous. C’est même regrettable. On ne peut pas masquer par l’argent des insuffisances sportives…
A plus long-terme, qu’envisagez-vous de faire ?
On fera l'examen à la fin de la première partie de saison entre les possibles recrutements et l'état où on en sera sportivement. En fonction de ça, on sera peut-être amené à prendre d'autres décisions.
« Francis Gillot a le soutien du président et de l’actionnaire »
Concrètement, quels sont les prochains chantiers ?
Nous avons plusieurs choses à faire. Sur le long terme, c’est le futur stade. Là, on est dans les clous. La deuxième chose, c’est faire face à une situation d’urgence dans laquelle nous apportons notre contribution. Ce n’est pas facile. Dans un contexte économique pas favorable, c’est même douloureux pour nous.
Allez-vous vous renforcer lors du mercato ?
La situation n’est pas bonne. Aujourd’hui, nous demandons une réflexion extrêmement précise et approfondie sur le recrutement parce que je ne veux pas qu’on se retrouve dans une situation où on nous dise qu’avec ce joueur, ça ne marche plus, il en faut un autre. Notre problème est-il individuel ou collectif ? Je ne suis pas compétent pour en juger…
Francis Gillot est déjà fragilisé…
Il a le soutien du président Triaud et, évidemment, celui de l’actionnaire. On ne va pas rajouter de la confusion à une situation suffisamment préoccupante. Ce qui est important, c’est d’essayer de corriger les effets en soutenant ceux qui sont en charge du sportif. Car c’est un problème sportif. On doit aussi examiner les demandes qui nous sont faites pour le mercato pour tenter de remédier à cette situation. Mais un diagnostic urgent doit être fait. On va le faire de manière calme, réfléchi.