Deschamps : « Si le président veut me voir ou m’appeler… »

Alors que l’OM tentera de mettre fin, mercredi contre Nancy, à 13 matches de L1 sans victoire, l’entraîneur olympien a évoqué ce lundi sa situation personnelle en des termes sibyllins.

Didier, dans quel état d’esprit est votre groupe avant ce match contre Nancy ?

On est dans une situation très difficile. On ne fait pas tout bien mais lors de notre denier match à Lorient (défaite 2-1), je n’ai pas vu des joueurs démobilisés. Peut-être que je vois mal… Il y a l’envie collective de faire mieux les choses. Mais tant qu’il n’y a pas de résultat, on peut en discuter des heures. On n’a pas d’objectif précis à atteindre, mais nous en avons un qui est important : regagner. Ça fait trop longtemps que ça ne nous est pas arrivé en championnat (Rennes-OM, 1-2, le 29 janvier, ndlr).

Suivez-vous la course pour le titre ?

Oui, j’aime le foot, je regarde les matches. Mais ça me fait… Je ne vais pas utiliser de mots grossiers. Ne pas participer à cette bataille, c’est pénible. Pour le titre, rien n’est joué mais Montpellier a pris une option importante.

« Dès qu’il y a de l’argent et de la réussite, il y a de la jalousie »

Selon un sondage RMC Sport, une large majorité de Français souhaite que Montpellier soit champion de France…

C’est la mentalité française. On a toujours aimé davantage Raymond Poulidor que Jacques Anquetil. En finale de la Coupe de France, la majorité des gens étaient pour les jaunes (Quevilly) plutôt que pour les Lyonnais. Dès qu’il y a de l’argent et de la réussite, il y a de la jalousie. Mais le football est le seul sport où le plus riche n’a aucune garantie de succès.

Certains noms d’entraîneurs (Antonetti, Gerets, ndlr) commencent à circuler pour votre succession. Qu’en pensez-vous ?

(Agacé) Pffffff… Que voulez-vous que j’en pense ? Ah si, il y a un énorme détail : je suis encore sous contrat pendant deux ans (jusqu’en juin 2014, ndlr). Il ne faudrait pas l’oublier. Depuis que je suis arrivé, je suis disponible tous les jours. Si le président (Vincent Labrune) veut me voir ou m’appeler, c’est possible. Posez-vous les questions que vous voulez. Moi, je n’ai pas à me les poser. Je n’ai pas les clés. Ce sont les décideurs qui les ont.

Propos recueillis par Florent Germain