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Deux Argentins en forme olympique

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Le Marseillais Lucho et le Lyonnais Lisandro traversent l’hiver en boulet de canon. Anciens coéquipiers à Porto (2005-2009), ils se recroisent dimanche (21h) à l’occasion de Marseille-Lyon, le sommet de Ligue 1. Interview croisée.

Le match de dimanche
Lucho Gonzalez : C'est un match important, « un clasico ». Il faudra gagner, mais je ne pense pas que ce soit une rencontre décisive. Il reste encore beaucoup de matches. Mais c'est important de battre un candidat au titre comme Lyon...
Lisandro Lopez : Il reste tellement de points à prendre avant la fin du championnat, que ce match n’est pas forcément décisif. En revanche, c’est un match important. Il y a toujours trois points à la clé et c’est très important pour le moral et pour l’état d’esprit.

La situation en championnat
L. G. : Dimanche, nous devons gagner un match important, c'est tout. Dès que l'équipe ne gagne pas un ou deux matches, j’entends dire qu’elle est en crise. Mais ce n’est pas la réalité. Après notre qualification à Moscou et l'obtention de la première place en championnat, on n'était pas les meilleurs. On n'est pas devenu les plus mauvais maintenant, uniquement parce qu’on est cinquième au classement.
L.L. : On a un peu récupéré le terrain perdu et on s’améliore, pour finir l’année 2010 dans une bonne situation. On est beaucoup plus calmes. La recette, c’est tout simplement le travail et le sérieux. Notre attitude positive nous fait corriger les erreurs. Il reste beaucoup de choses à améliorer, mais petit à petit, l’équipe fonctionne mieux. Sur un plan personnel, j’ai retrouvé une bonne forme physique. Match après match, je me sens mieux.

La relation avec Gignac/Gomis
L. G. : « Dédé » travaille tellement pour l'équipe que son manque d'efficacité n'est pas un grand problème. Dans le jeu, je me sens très bien avec lui. C'est facile de s'entendre et évidemment que j'aimerais lui faire plus de passes décisives. Mais je ne suis pas inquiet pour notre association sur le terrain et nos automatismes.
L. L. : J’aime jouer à gauche quand Gomis est en pointe. Cela me pousse parfois à aller un petit peu plus en arrière pour récupérer la balle. Cela demande aussi plus de travail physique et défensif. Mais le fait de jouer à gauche me donne plus de liberté que quand j’étais simplement cantonné au milieu.

Leur caractère
L. G. : Je suis un gars tranquille, je ne vois pas où est le problème. J'ai toujours été ainsi. C'est ma façon d'être et ma manière de penser. Je ne vais pas changer parce que je suis à Marseille, Porto ou en Argentine. Je suis content que mes coéquipiers fassent ce type de commentaires. Leur opinion est la bienvenue et c'est toujours agréable d'écouter ces compliments. Peut-être aimeriez-vous que je change mon tempérament, mais je ne changerai pas. Je suis comme ça.
L. L. : Puel et Gomis disent que je suis caractériel ? Complètement ! Je le suis à certains moments, mais pas à d’autres. Tout dépend de la situation. Si je peux rester calme, je le fais. Mais parfois, ça peut être difficile et mes réactions sont différentes. Ce qui compte, c’est qu’en dépit de mon caractère, je me sens tout à fait l’aise avec l’ensemble de l’équipe. C’est vrai que contre Paris (2-2) je ne voulais pas sortir (il était sorti énervé, ndlr). Mais ce n’était pas contre l’entraîneur. J’étais surtout déçu envers moi-même, car j’avais l’impression que je pouvais donner davantage.

Leur relation
L. G. : Je ne suis pas en contact avec Lisandro. Jamais… (Rires) C'est assez rare que l'on jouer l'un contre l'autre. Au début de la saison, il a été blessé et n'a pas pu faire sa préparation à 100 %. Aujourd'hui, il revient à son meilleur niveau. C'est un joueur très important pour l'OL et il est certain que nous devrons le surveiller. Mais il n’est pas le seul…
L. L. : Je n’ai pas téléphoné ni envoyé de texto à Lucho. On n’a rien de spécial à se dire. C’est un joueur intelligent, qui interprète bien le jeu. Il a une très bonne technique, travaille très bien la balle. Ce sont des qualités que l’on voit tous les week-ends.

F. G. et E. J.