Diarra : « Il y aura des regrets en fin de saison »

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Alou Diarra, quel sentiment domine quelques jours après cette désillusion face à Monaco (0-1) ?
Beaucoup de frustration… Quand on domine une équipe à ce point et qu’on perd, c’est vraiment difficile à encaisser. Surtout dans notre situation. En cas de victoire, on enchaînait une troisième victoire d’affilée pour la première fois de la saison. Au niveau de l’efficacité, on a fait un zéro pointé. Défensivement, on a concédé très peu de situations dangereuses, mais Monaco a quand même marqué un but. Ça veut dire qu’on n’a pas fait notre boulot.
Continuez-vous à croire à la qualification européenne ?
Dans notre situation, on n’a vraiment plus de joker. On n’a pas notre destin en main, puisqu’il faut regarder les résultats des adversaires. Il reste une dizaine de matches et rien n’est perdu. Nos chances pour une Coupe d’Europe la saison prochaine restent minimes, mais il faudra s’accrocher jusqu’au bout pour ne pas avoir de regrets. Même si je sais qu’il y en aura en fin de saison.
Le diagnostic de la saison bordelaise est assez simple : vous avez perdu 22 points sur 42 possibles à Chaban-Delmas (5 victoires, 5 nuls et 4 défaites)…
C’est énorme ! Pour faire un beau championnat, il faut être intraitable à la maison. Cette année, ça n’a pas été le cas. Il ne faut pas se mentir. A domicile, on prend trop peu de points par rapport aux équipes qui nous devancent.
En tant que capitaine de l'équipe de France quel regard portez-vous sur la contre-performance des rugbymen contre l’Italie (21-22) ?
Dans le sport, il n’y a jamais d’acquis. La France était clairement favorite. Mais sur un match, tout est possible. Dans ces situations, il faut se remobiliser, rester très solidaire et essayer de renverser la tendance avec du travail et de la communication. Ils ont énormément de potentiel, mais les contre-performances, ça arrive même aux meilleures équipe mondiales.