Diarra leur manquait tant

Sans son capitaine, Bordeaux est à la peine. Son retour tombe à pic avant les rendez-vous cruciaux contre Monaco et l'Olympiakos. - -
« Je ne trouve aucune satisfaction à imaginer que je suis indispensable à l’équipe, et qu’elle perd quand je ne suis pas là. Une équipe est un collectif et ne peut pas se reposer sur un seul joueur. Si un joueur est indisponible le mec qui le remplace doit tout donner pour le faire oublier. » Ce n’est pas Yoann Gourcuff qui parle mais Alou Diarra, de retour après une absence de quatre semaines à cause d’une lésion aux ischio-jambiers droits.Le capitaine des Girondins est trop modeste. Depuis sa blessure à Rennes, le 6 février, le navire bordelais tangue dangereusement. Sa défense est plus exposée et les résultats s’en ressentent. Son retour mercredi à Auxerre (1-2), en match retard de la 25e journée le prouve. Avant sa sortie à la pause, Bordeaux menait 1-0. Sans lui, ses équipiers ont cédé face à l’efficacité de Jelen (65e et 83e).
« Il faut ramener quelque chose de Monaco »
Sur les six rencontres toutes compétitions confondues qui ont suivi sa blessure, le champion a connu 3 victoires, 1 nul et 2 défaites. Logiquement, la friabilité défensive affichée dernièrement par Bordeaux agace son capitaine au plus haut point. « Alors qu’on est rigoureux en Ligue des champions, on fait preuve de déconcentration en championnat. On n’arrive pas à anticiper l’erreur du collègue. Si on veut se remettre sur les bons rails, il va falloir commencer par être solide derrière. » Bordeaux, qui n’est plus invincible à domicile, va devoir se reprendre à l’extérieur, et ce, dès soir à Monaco (19h). Titulaire au stade Louis II, Diarra promet une équipe des Girondins « conquérante ». « Il faut ramener quelque chose de Monaco. » Et reprendre ses distances avec ses poursuivants, comme Lyon revenu à 2 points (contre 13 avant la trêve) à la faveur d’une reprise 2010 réussie. « Lyon, c’est un exemple à suivre », lâche du bout des lèvres l’ancien Gones.