DIRECT. Droits TV de la Ligue 1: "Ni M. Saada ni M. Bolloré n’ont jamais voulu négocier ni même discuter", affirme Labrune

Canal+ refuse de négocier avec Labrune sur les droits TV de la Ligue 1
Interrogé par Le Monde sur la crise des droits TV de la Ligue 1 et le flou entourant ceux-ci, toujours pas attribués à deux mois de la reprise, Vincent Labrune a évoqué l'attitude de Canal+: "Jusqu’à présent, ni M. Saada ni M. Bolloré n’ont jamais voulu négocier ni même discuter avec nous. (...) Mon travail est de me battre jusqu’à mon dernier souffle pour défendre l’intérêt de nos clubs. Si nous perdons cette bataille, je le dirai et je l’assumerai."
Droits TV: "Evidemment que la Ligue 1 intéresse beIn Sports" affirme son directeur des antennes
Invité de la radio France Info lundi, Florent Houzot, directeur des antennes de beIN Sports, a affirmé que la chaine qatarienne s'intéressait "aux droits de la Ligue 1", toujours sans diffuseur pour la saison prochaine qui débute le 16 août.
"Tous les matins en me rasant, j'y pense à la Ligue 1" a affirmé Florent Houzot sur l'antenne de France Info. "Après, notre président (Yousef Al-Obaidly, ndlr) le dit tous les jours: sa stratégie, c'est d'acheter des droits au juste prix et le juste prix, c'est beIN qui le fixe, on ne va pas se mettre en difficulté, (...) mais évidemment, ça (la Ligue 1) intéresse beIN".
L'UNFP et plusieurs syndicats attaquent la Fifa en justice en fustigeant le Mondial des clubs prévu en 2025
Plusieurs syndicats de joueurs membre de FIFPRO Europe ont confirmé jeudi l'ouverture d'une action en justice conte la FIFA. Les représentants des footballeurs regrettent que l'instance dirigée par Gianni Infantino ait instauré de manière unilatérale un nouveau calendrier international avec la création d'une Coupe du monde des clubs étendue à partir de 2025. Les syndicats, dont l'UNFP, ont ainsi insisté sur les calendriers surchagés des joueurs et ont pesté sur l'absence de négociations de la part de la FIFA.
"Les joueurs et leurs syndicats n'ont cessé de souligner que le calendrier actuel du football était surchargé et impraticable", précise l'UNFP via un communiqué transmis à la presse. "Cependant, la FIFA, comme signalé par les syndicats de joueurs et les organisations internationales des ligues professionnelles, ne s’est pas engagée à négocier de manière significative et a poursuivi unilatéralement un programme d'expansion des compétitions en dépit de l'opposition des syndicats. Elle a notamment décidé d'organiser une Coupe du monde des clubs élargie."
Philippe Diallo (président FFF), sur la dernière estimation de la valeur de la Ligue 1 par Labrune à 500M
"Ses propos n’ont peut-être pas été très bien compris, ou peut-être pas très bien relayés. Il me semble qu’il a indiqué que ces 500 millions, qui ont été relayés par la presse, sont la valorisation faite par un certain nombre de diffuseurs. Et l’un des principaux est Canal +, qui a donné cette valorisation. Mais ce n’est pas l’objectif de la Ligue, qui a fixé d’autres objectifs plus importants. Les 500 millions qui sont évoqués là, d’autres diffuseurs, il y a déjà plusieurs mois, ont offert cette somme-là, qui a été refusée à l’époque par la Ligue. L’objectif de la Ligue est plus important. Simplement, c’est la traduction aujourd’hui de diffuseurs qui estiment que le championnat est dans ce niveau de valorisation. Les droits sont d’abord faits par le marché, la concurrence fait la valeur."
Philippe Diallo (président FFF) au Sénat: "Certains clubs pourraient envisager des dépôts de bilan"
Philippe Diallo était auditionné ce mercredi par la commission de la culture du Sénat, sur la financiarisation du football, et notamment l’arrivée de CVC.
"Je pense qu’il faudra attendre l’issue de l’actuel appel d’offres sur les droits TV pour voir dans quelle situation se trouvent nos clubs. Nous avons eu deux années où les clubs ont bénéficié de l’apport de CVC. C’est désormais terminé. Un montant de droits qui ne serait pas en ligne avec les estimations qui ont pu être faites par la Ligue plongerait un certain nombre de nos clubs dans de grandes difficultés. Si l'atterrissage de l‘appel d‘offres actuel n’était pas celui qu'on attend bien évidemment que nous serions confrontés à des difficultés financières très importantes qui pourraient peut être amené certains à envisager des dépôts de bilan. Mais nous n’en sommes pas là. Quand on évoque le milliard, je n’en fais pas un totem, c’est seulement le regard porté sur nos concurrents. Le football français est un foot ambitieux, la Ligue est ambitieuse car elle souhaite être dans les meilleures ligues européennes. Pour ça, il est nécessaire de pouvoir avoir des joueurs. Et pour avoir des joueurs, il est nécessaire d'avoir des revenus. Et l’une des principales sources de revenus, ce sont les droits audiovisuels. Et quand on regarde la valorisation des championnats qui nous sont comparables, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, le sentiment du foot français, c’est qu’il est sous valorisé. Les 500 millions qui ont été relayés par la presse, ce sont la valorisation faite par un certain nombre de diffuseurs mais ce n'est pas l’objectif de la ligue qui a fixé des objectifs plus importants."
Philippe Diallo (président FFF) au Sénat: "L'option CVC est apparue comme la seule solution"
Philippe Diallo était auditionné ce mercredi par la commission de la culture du Sénat, sur la financiarisation du football, et notamment l’arrivée de CVC.
"Je veux bien mettre en lumière le péril du dépôt de bilan d’un certain nombre des clubs qui participaient à l’époque au championnat de France et donc la nécessité quasi vitale de trouver auprès d’un investisseur, d’un fonds, des sommes nouvelles. La Ligue et la plupart des clubs qui avaient déjà souscrit beaucoup de PGE n’avaient pas une capacité de recours à un emprunt auprès des banques. Les actionnaires avaient déjà fait beaucoup d’efforts pour faire en sorte que leur club soit pérennisé. La solution CVC est apparue aux dirigeants de la Ligue comme la seule solution pour garantir l'avenir de nos clubs."
Un plan B qui pourrait devenir le plan A, celui d'une chaîne 100% Ligue 1
Elle serait éditée par beIN Sports et distribuée le plus largement possible par les fournisseurs d'accès à internet (Bouygues, Free, SFR, Orange). À travers diverses études de marché, les dirigeants de la LFP ont exposé aux clubs pros que cette solution générerait des revenus minimums d’environ 540 millions la première année, mais que ce chiffre pourrait augmenter les saisons suivantes. Le prix envisagé pour le consommateur serait de 25 euros par mois sur 10 mois.
>> Toutes les informations sur les coulisses de ce projet qui ne rassure pas
Vincent Labrune revoit ses ambitions à la baisse
Après avoir annoncé viser le milliard d'euros pour les droits TV du championnat de France en 2023, le président de la LFP Vincent Labrune se contenterait aujourd'hui de la moitié (hors droits internationaux), soit 500 millions d'euros. Une ambition revue à la baisse, qui nourrit un peu plus l'inquiétude des présidents de clubs et des diffuseurs.
Bonjour à toutes et à tous
Bienvenue dans ce live consacré à l’actualité des droits TV du championnat de France de football, un sujet qui inquiète profondément l’écosystème du football français, menacé par les difficultés rencontrées par la Ligue pour s’entendre avec de potentiels diffuseurs, à commencer par Canal+. L’incertitude est totale à ce jour. Sans solution viable pour le moment s’agissant de la période 2024-2029, la LFP étudie toutes les options entre ses mains pour sortir de l’impasse, alors que les discussions entre beIN Sports et Canal+ piétinent.