Douche froide pour Paris

Le PSG, avec ses 83,5 millions d’euros dépensés cet été, a été battu (0-1) au Parc des Princes ce samedi soir, sous une pluie battante, par une équipe de Lorient habituée à venir doucher l’enthousiasme des supporters parisiens. Pour sa première sortie, le PSG version qatarie a déçu.

Au Parc des Princes, la saison 2011-2012 a commencé une dizaine de minutes plus tôt que sur les autres terrains de Ligue 1 ce samedi soir. Avec un seul joueur au centre d’une pelouse détrempée. Un Argentin de 22 ans appelé à devenir la star du Paris Saint-Germain version qatarie. L’ovation a été belle, déjà, pour le transfuge de Palerme. Mais pour voir Javier Pastore en action, les supporters parisiens devront patienter. C’est sans lui, mais avec cinq de ses huit recrues estivales, que le PSG a accueilli sous des trombes d’eau le FC Lorient. Et c’est sans lui que Paris est tombé dès la première journée de Ligue 1 (0-1).

La cinquième victoire lorientaise à Paris en huit déplacements, l’Italien Salvatore Sirigu, que Leonardo considère comme le « vice-Buffon », le Serbe Milan Bisevac ainsi que les internationaux tricolores Blaise Matuidi, Jérémy Ménez et Kévin Gameiro l’ont vécue en tant que titulaires. Mohamed Sissoko, à court de forme, et Nicolas Douchez (entorse de la cheville droite), étaient eux en tribunes. Ils ont observé de plus loin leur équipe souffrir pour cette première sortie officielle de la saison. Après une chaude alerte, un manqué incroyable de Kévin Monnet-Paquet à trois mètres du but parisien (11e), Lorient a ouvert le score grâce à l’ancien Auxerrois Julien Quercia à la 28e minute.

Se reprendre, déjà, à Rennes

Déjà buteur au Parc la saison dernière, il a trompé Salvatore Sirigu de près à la réception d’un coup-franc tiré par Yann Jouffre, alors que le marquage de Siaka Tiéné était trop lâche. Fébrile sur ces deux actions, la défense parisienne l’a aussi été en seconde période, à l’image d’un raté de Milan Bisevac sur un départ en profondeur de Monnet-Paquet. Mais pour Rolland Courbis, « Paris a aussi perdu la bataille du milieu ». Egalement timide offensivement, jusqu’aux occasions de Tiéné et Bisevac à la 77e, le PSG a donc encore des progrès à faire avant de répondre aux sondages qui le donnent favori du championnat.

« Le public a pensé qu’en empilant des noms, on faisait une équipe, lâche Christian Gourcuff, l’entraîneur lorientais. A Lorient, on sait que c’est le travail collectif qui permet aux individualités de se mettre en valeur. » Du temps, les recrues en demandent. « Moi et d’autres joueurs, je pense qu’on n’est pas encore au top physiquement et ça s’est vu ce soir », explique Jérémy Ménez, sifflé lors de son remplacement par Jean-Christophe Bahebeck à la 71e. « Il y avait beaucoup de pression en début de match et ça s’est ressenti, ajoute Kévin Gameiro. Mais on a une grosse équipe et on saura faire la différence dans les prochaines semaines. » A Rennes, samedi prochain, les joueurs d’Antoine Kombouaré devront déjà relever la tête. Car pour Paris, désormais, les erreurs coûtent chères. Environ 83,5 millions d’euros.

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Trois supporters interpellés |||

Le premier match de la saison au Parc des Princes, où 40 048 spectateurs avaient pris place ce samedi soir, a été plutôt calme du côté de la sécurité. Seules trois personnes ont été interpellées en début de rencontre pour possession de fumigènes. Ces supporters  devraient être interdits de stade pour la saison 2011-2012. Aucun incident n’a été signalé par contre lors du rassemblement en tribune Paris de 60 anciens abonnés de la tribune Auteuil. Jean-Louis Fiamenghi, le directeur de cabinet du préfet de police de Paris, a lui assuré que les forces de l’ordre allaient faire la lumière sur les tags découverts ce samedi matin à proximité du stade parisien. « Il y a actuellement une enquête judiciaire pour obtenir des informations sur l’identité des personnes qui ont fait ça pendant la nuit », a-t-il expliqué. L’ancien patron du RAID s’est aussi félicité que les nouveaux dirigeants parisiens aient opté pour la continuité sur le plan de la sécurité. « Nous avons déjà eu des réunions avec les nouveaux cadres du Paris-Saint-Germain et ils sont dans la même optique que l’ancienne direction, à savoir maintenir le même dispositif de sécurité. »