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Droits TV: "Je ne crois pas que Mediapro ne puisse pas payer", estime Aulas

Impliqué dans l’appel d’offres qui avait permis à Mediapro de décrocher 80% des droits TV de la Ligue 1, Jean-Michel Aulas a réagi ce mardi au conflit entre la LFP et le groupe sino-espagnol dans Le Parisien.

Les présidents de clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 sont très rares à s’exprimer depuis la révélation des difficultés financières de Mediapro et de sa volonté de renégocier les droits TV en raison de la crise du coronavirus. Jean-Michel Aulas a rompu ce silence ce mardi dans Le Parisien, lui qui avait pris part à l’appel d’offres côté dirigeants de la Ligue. "Je n'ai pas participé de très près à cet appel d'offres, j'avais participé à tous les précédents, mais celui-là, on m'a rappelé à la fin", précise toutefois le président de l’OL.

"Il faut avoir une attitude extrêmement ferme"

Un président qui pense que l’attitude de Mediapro "cache quelque chose". "Qu'est-ce qui justifie ce changement d'attitude? Il y a autre chose, qu'on ne connaît pas, en tout cas pas moi! (…) C'est un sentiment, une analyse logique, estime Aulas. Quand vous avez un problème financier, il ne tombe pas du jour au lendemain. La situation de Mediapro ne s'est pas dégradée en six semaines. Ce changement d'attitude me laisse à penser qu'il y a autre chose… (…) C'est arrivé trop vite pour que ça soit uniquement un problème de solvabilité de Mediapro. Je ne crois pas que Mediapro ne puisse pas payer. Mediapro a un actionnaire chinois, un fond d'Etat de la région de Shanghai très puissant, important et sérieux."

Ce sentiment exprimé, le président des Gones livre son plan pour sortir de la crise. "Il faut avoir une attitude extrêmement ferme. Je sais que Vincent a cette idée-là. On est dans notre droit. Le football peut paraître floué. (…) Il faut qu'ils payent, et s'ils ne payent pas, il y aura des négociations avec d'autres", avance un Jean-Michel Aulas qui pense qu’il faut "un Spotify du foot ou un Deezer du foot."

MI