Duarte cède la main

Paulo Duarte n’est plus l’entraîneur du Mans. Le Portugais a été démis de ses fonctions mercredi et remplacé par un duo Cormier-Peyrelade.

Henri Legarda a donc pris la décision qui s’imposait à ses yeux. Dans la nuit de lundi à mardi, et après s’être entretenu avec Paulo Duarte, le président du Mans a décidé de se séparer de son entraîneur portugais. Non sans regret. « Paulo était un grand entraîneur. Il n’a jamais reproché quoi que se soit à son président et a fait avec l’effectif en place », a d’ailleurs tenu à rapidement préciser le patron du club sarthois. Et Legarda de justifier son choix. « Il me faut quelqu’un qui s’implique à 1000%. J’ai posé la question à Paulo Duarte en lui demandant s’il était prêt à renoncer au Burkina. Il m’a répondu que c’était bon, mais pour le mois de mai. Il m’a dit qu’il avait donné sa parole. »

Car Duarte s’occupait en même temps de la sélection burkinabaise. Une incompatibilité aux yeux de Henri Legarda dans la situation actuelle du club. « Je connaissais le deal qu’on avait, mais je ne pensais pas être à neuf points du premier relégable à quatre rencontres de la fin des matchs aller. J’ai donc été obligé de repenser ma position », justifie celui qui licencie le premier entraîneur de Ligue 1 de la saison. De son côté, le Portugais a tenu à remercier joueurs et dirigeants. Avant d’ajouter sobrement : « Tout le monde sait que ce n'est pas le début de saison qu'on attendait mais le football c'est comme ça. La star c'est le club et l'important c'est qu'il reste en Ligue 1. »

Et pour prendre en main l’équipe 19e du championnat, ce sont Arnaud Cormier, déjà auteur d’un intérim l’année dernière, et Laurent Peyrelade, ancien joueur du club de 2002 à 2005 qui ont été promus. Aucun contact avec d’autres techniciens n’ont d’ailleurs été noués. Tout simplement parce que les dirigeants souhaitaient quelqu’un qui s’implique rapidement et connaisse le club. Ayant déjà travaillé avec Hantz, Garcia, Bertucci et Jeandupeux, Cormier semblait donc bénéficier du profil idéal. Il lui reste maintenant à sortir Le Mans de son marasme actuel.

La rédaction avec Pierre-Yves Leroux