Emon : « Prendre des risques et ne plus se poser de questions »

A 48 heures du match face à Ajaccio, Albert Emon, entraîneur adjoint de José Anigo, est revenu sur les objectifs de fin de saison de l’OM, la situation de Valbuena et reconnait que l’OM a déçu ses supporters. Morceaux choisis.

Anigo et l'objectif de fin de saison

« Avec Anigo, on se connait énormément. Cette situation est difficile pour lui parce qu’il aime vraiment l’OM. Il aimerait qu’on se batte pour cette 3e place qui était l’objectif du début de saison. Maintenant on est décroché, cette situation ne lui plait pas mais il faut aller au bout de ses idées. José a pris ses responsabilités en expliquant qu’on ne jouait plus rien. Mais il est évident que si on peut prendre cette 5e place, on le fera. L’équipe peut faire beaucoup mieux individuellement. Si chaque joueur joue à 100%, le collectif sera bien plus fort. C’est ce qu’on demande à chaque joueur. Il ne faut plus se poser de questions et jouer les 7 derniers matches. Il faut prendre des risques et on verra le résultat en fin de saison. »

Une mayonnaise qui n'a pas pris

« Le mélange entre les anciens et les jeunes s’est passé normalement mais le jeu en a décidé autrement. Il fallait peut-être vite protéger les jeunes, mettre les leaders et les cadres en avant. Sans protection, un joueur peut perdre confiance, ce qui est certainement arrivé et on a du mal à les remettre dans le coup. Les frictions qu’il peut y avoir dans le groupe, c’est pareil dans tous les clubs. »

Une équipe en construction

« Si on pense à l’avenir, on ne peut pas parler de crise. C’est un état de réflexion. Il y a de jeunes joueurs qui sont apparus dans cet effectif, il leur faut une adaptation et celle-ci a été plus longue que prévue. Actuellement, on n’est pas dans la vérité. Si ça se passe bien contre Ajaccio, on gardera quand même à l’esprit que c’était une saison moyenne pour l’OM. J’ai regardé cette équipe, elle est en construction mais avec des hauts et des bas. J’espère qu’on a bien préparé la saison prochaine. J’espère qu’on a mis en valeur des joueurs qui pourront être encore mieux l’année prochaine. L’OM continuera à exister. Après une saison moyenne, on fait un bilan et on pourra repartir encore mieux. »

La déception des supporters

« Les 10 défaites au Vélodrome dénotent le manque de confiance de cette équipe depuis le début de saison. A chaque fois qu’une équipe nous fait mal, on a du mal à répondre mentalement et physiquement à cette difficulté. Ca dénote toute la saison moyenne qu’on est en train de faire. On a beaucoup déçu les supporters, notamment avec nos 10 défaites à domicile. Ils sont enclins à dire que cette saison est à oublier. Mais le 29 juin, quand l’équipe va repartir avec certainement un nouvel entraîneur, une dynamique différente, il y aura un élan, une envie et les supporters seront là parce qu’on est tous amoureux de l’OM. »

Le cas Valbuena

« Valbuena s’est expliqué clairement. Il a bien dit qu’il était en deçà de sa valeur réelle mais je pense que ce garçon est sollicité par l’équipe de France, l’a été par la Champions League. Il faut qu’il prouve pendant 90 minutes et il manque certainement de fraicheur. Mais il est toujours prêt à se battre pour l’OM et ça, on ne peut pas lui enlever. Quand je l’ai vu arriver à ses débuts à l’OM, il était brut. Il s’est amélioré avec sa volonté et grâce à Marseille. Humainement, il est aussi bien dans sa tête, comme quand je suis partie il y a deux ans. Il a couru aujourd’hui mais on ne peut pas affirmer qu’il pourra jouer demain. »

Son sentiment d'échec

« Je suis venu apporter un regard extérieur, pour analyser un peu plus facilement les choses même si la situation est toujours la même. On a fait des bons matches à un moment mais ça n’a pas duré. La fragilité et le manque de sérénité est présent et c’est difficile à retirer. La qualité de jeu me fait dire que je n’ai pas réussi tout ce que je voulais apporter à l’OM et à José Anigo. La qualité n’est pas assez élevée par rapport au groupe. Les entraineurs, le staff technique doivent peut-être apporter un peu plus. Actuellement, on n’est pas dans la vérité. »

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La rédaction