Equipe de France - Valbuena a pris du galon

Mathieu Valbuena - -
Mathieu Valbuena aime les grands matches. Ceux qui sentent le soufre, la pression et l’intensité. Les soirées où les gens se serrent devant les télévisions. Quand les tribunes grondent et que les caméras sont à l’affût. C’est dans ces moments-là que « Petit Vélo » sort généralement le grand jeu. L’Italie a pu s’en rendre compte mercredi. A l’issue d’un sublime enchainement, le lutin de l’équipe de France a expédié un missile dans la lucarne de Salvatore Sirigu. Un coup d’éclat qui a décomplexé les Bleus, deux minutes après l’ouverture du score de Stephan El Shaarawy. Le genre d’action qui restera dans les annales.
Valbuena n’en est pas à son coup d’essai en la matière. Héros de Liverpool et de Dortmund, le milieu de poche a déjà marqué de son empreinte l’histoire européenne de l’OM. Mais à Parme, il a peut-être franchi un nouveau cap en équipe nationale. Au-delà de son chef d’œuvre, le dribbleur de 28 ans, qui a marqué trois fois en 18 sélections, a été omniprésent sur la pelouse du stade Ennio-Tardini. Aligné dans l’entrejeu, devant Blaise Matuidi et Etienne Capoue, Valbuena a amené de la vitesse, de la justesse et de la percussion. Au point de se demander s’il n’est pas devenu incontournable chez les Bleus ? « En ce moment, c’est le meilleur joueur de l’équipe de France, estime Luis Fernandez, vainqueur de l’Euro 1984. Il est indispensable. Tout ce qu’il fait, c’est parfait ! Il joue avec simplicité et une grande confiance en lui. Il se déplace bien. On n’a pas beaucoup de profil comme le sien. Il est en train de gagner sa place ».
Coupet : « Il est incontournable »
Convaincant avec Marseille depuis le début de saison, Valbuena, a inscrit deux buts et délivré six passes décisives (toutes compétitions confondues). Un état de forme qui rejailli en équipe de France. Sa rentrée en Espagne, le mois dernier en éliminatoires de la Coupe du monde 2014 (1-1), a donné des ailes aux joueurs de Didier Deschamps. « Par rapport à ses prestations et à la forme de ses concurrents directs, il est incontournable, glisse Grégory Coupet, l’ancien portier international. Il mérite d’être titulaire ». Jusqu’à devenir un taulier de la maison bleue ? « A chaque fois, qu’on a fait appel à lui en sélection, il a répondu présent. Après, de là à en faire un titulaire indiscutable, je ne crois pas », souffle Olivier Dacourt, l’ancien milieu de terrain de l’équipe de France.
Une réserve partagée par Ali Benarbia. « Il avait déjà montré de belles choses lors de ses rentrées sous l’ère Laurent Blanc. Mais on ne lui faisait pas confiance en tant que titulaire, rappelle le membre de la Dream Team RMC Sport. Là, il a eu sa chance. Il l’a prise. Mais autour de lui, il n’y a personne. C’est le seul accélérateur de jeu en équipe de France. Il a un style qui se rapproche des milieux espagnols. Il jouera le prochain match, soit dans l’entrejeu, soit dans le couloir droit. Ça dépendra du système. Mais pour moi, il n’est pas incontournable ». Peut-être le deviendra-t-il le 6 février lors du prochain rendez-vous des Bleus. Ce sera contre l’Allemagne, pour un nouveau match amical de gala. Une date que Valbuena a certainement déjà cochée sur son calendrier.