Evian-OM : Marseille voit rouge

L’OM a été tenu en échec sur la pelouse d’Evian-Thonon-Gaillard, ce dimanche, lors de la 24e journée de Ligue 1 (1-1). Réduits à neuf, les joueurs d’Elie Baup, qui avaient pourtant ouvert le score, se retrouvent à huit points du PSG.

Cette fois, c’est quasiment fini. Dans la glacière d’Annecy, l’OM a certainement perdu ses derniers espoirs de titre ce dimanche après-midi. A la lutte avec le PSG et l’OL il y a encore un mois, Marseille, tenu en échec par Evian-Thonon-Gaillard (1-1), est désormais distancé au classement. Les joueurs d’Elie Baup, troisièmes, pointent à huit points de Paris, vainqueur de Bastia vendredi (3-1) et à deux points de Lyon, qui reçoit Lille ce dimanche (21h), en clôture de la 24e journée de Ligue 1. La faute à un mois de janvier catastrophique qui vient de les voir décrocher une seule victoire en cinq matches de championnat.

Un début d’année cauchemardesque que ce déplacement en Haute-Savoie n’a pas franchement arrangé. Privés de Joey Barton (suspendu), André Ayew, Jérémy Morel (blessés) et Charles Kaboré (qui va disputer la finale de la CAN avec le Burkina Faso), les Olympiens n’ont pas su reprendre des couleurs face à l’ETG. Malgré les titularisations de Foued Kadir et Alaixys Romao, les recrues hivernales, les partenaires d’André-Pierre Gignac ont manqué de sérénité dans les Alpes. Après une première période stérile, le n°9 phocéen a pourtant ouvert le score d’une superbe frappe du droit (51e, 1-0).

J. Ayew expulsé en 1 minute et 57 secondes !

Mais l’expulsion de Kassim Abdallah, coupable d’une faute dans la surface sur Saber Khlifa, a rebattu les cartes. Yannick Sagbo ne s’est pas fait prier pour transformer le penalty en prenant Steve Mandanda à contre-pied (57e, 1-1). A 10 contre 11, l’OM a tout de même tenté de jouer sa chance à fond. Jusqu’à ce que Jordan Ayew entre en jeu et parvienne à récolter deux cartons jaunes en 1 minute et 57 secondes ! Une expulsion éclaire, sanctionnant un croche-patte et une semelle, qui a laissé Marseille à 9 contre 11 durant un gros quart d’heure.

De quoi provoquer le désarroi de Baup, prostré sur son banc, les mains sur la tête. « On a besoin de tout le monde, il ne faut pas être impulsif, regrette le coach phocéen. C’est un jeune, ça doit l’aider à grandir. C’est un apprentissage douloureux pour tout le monde. » Malgré ce coup du sort, les coéquipiers de Nicolas Nkoulou, recroquevillés dans leur camp, ont tenu bon face aux assauts d’Evian. Une opération commando qui leur a permis d’arracher un point de cette virée à la montagne. Avec le cœur. Mais surtout beaucoup de regrets.

« Ça aurait pu mal tourner pour nous, reconnaît Rod Fanni. On sentait qu’on pouvait faire quelque chose mais vu les évènements, c’était dur d’espérer un résultat. On s’est bagarré pour garder ce point. Tout le monde nous parle de titre mais nous on ne se dit pas qu’on va être premier. C’est sûr qu’au niveau comptable, on est en déficit par rapport à ce qu’on se disait. » Un déficit que certains gardent encore l'espoir de combler dans les prochaines semaines. « On ne baissera jamais les bras, assure Kadir. Le PSG s’est encore renforcé au mercato et c’est normal qu’il soit en tête. A nous de faire le boulot. » En commençant par la réception de Valenciennes, le week-end prochain. Avant deux déplacements consécutifs au Parc des Princes (en championnat et en Coupe de France) face au grand rival parisien.

Alexandre Jaquin avec Antoine Arlot à Annecy