Fanni : « J’avais un problème personnel »

Rod Fanni - -
Rod Fanni, comment avez-vous vécu le fait d'être laissé sur le banc au détriment de Kassim Abdallah (parti cet hiver à Evian-Thonon-Gaillard) lors de certaines rencontres?
Je n’ai eu aucun souci avec ça. A une période où on lui tapait dessus, j’ai été le premier à défendre ses qualités. Je n’ai aucun souci avec lui. Ça reste un bon ami. J’ai même été chagriné par son départ. C’était comme ça, c’était la situation qui voulait ça. Il faisait des matchs cohérents. Moi, je n’étais pas forcément au mieux physiquement et mentalement à cette période-là.
Et maintenant, vous allez mieux ?
Ça va. Il me manque un peu de physique, mais je ne suis pas mécontent parce que ça revient assez vite. Je n’ai pas été largué lors de mes premiers matchs, donc ça va.
Ressentez-vous la confiance de votre entraîneur José Anigo ?
Oui, je le sens satisfait. Même si je n’étais pas là, j’étais quand même impliqué par rapport aux joueurs et à l’équipe. Mais c’est vrai que je n’étais pas à 200%. Là, j’ai repris le dessus, on va dire.
Certains ont laissé entendre que vous n'aviez plus trop la tête au football...
J’ai lu tellement de conneries mais je n’ai pas voulu parler. Vous ne m’avez pas vu depuis un bon moment parce que je n’avais pas envie de me justifier. Donc j’ai laissé dire beaucoup de choses. Concernant mes courts-métrages, je n’en ai fait qu’un depuis que j’ai repris la saison. Ça a fait du bruit parce qu’il n’y avait pas de résultat. Quand tout va bien, on peut faire ce qu’on veut, on peut limite aller se bourrer la gueule en ville, mais dès qu’il n’y a pas de résultat… Ça a toujours été comme ça. Ça ne me dérange pas plus que ça.
« Plusieurs clubs se sont intéressés à moi »
Avez-vous reçu des propositions lors du mercato d'hiver ?
Oui, ça s’est pas mal agité. Plusieurs clubs se sont intéressés à moi. Beaucoup disaient que je n’étais pas forcément bien ici, que je voulais prolonger à tout prix. On a essayé de faire croire que je n’étais pas bien parce que je n’avais pas prolongé ou que je n’avais pas eu l’argent que je voulais. C’est parti dans tellement de conneries… Mon souci n’avait rien à voir avec tout ça. C’était un problème personnel. Après, j’ai eu des propositions, mais je suis bien à Marseille. Partir pour partir, ça ne m’intéresse pas. Si je dois partir, je préfère le faire sur une bonne note.
Vous n'avez donc pas de regret d'être resté à Marseille ?
Rester et finir à Marseille, ce serait super. Mais découvrir un nouveau championnat qui pourrait m’attirer comme l’Angleterre, ce serait super aussi. Je n’ai pas de pincement au cœur de ne pas être parti. Pas du tout. Je me sens bien. Si à l’avenir, je dois partir, je partirai. Mais actuellement, je suis très bien là. J’ai envie d’aider l’équipe à redresser la barre.
Que pensez-vous de Brice Dja Djédjé, votre nouveau concurrent au poste de latéral droit ?
Je ne le connais pas super bien, mais de ce que je vois, il a des qualités. Il est explosif et il a un bon pied. C’est vraiment une force en plus pour l’équipe. On avait aussi un autre joueur qui a fait beaucoup de bonnes choses aussi. Après, c’est un choix du club. Mais quoi qu’on en dise, c’est sûr que c’est un bon élément.
Après le match nul face à Toulouse dimanche dernier en L1 (2-2), l'OM doit encore améliorer certains réglages...
C’est surtout un réglage général. On a beau mettre des systèmes et des tactiques en place, ce sont les joueurs qui font l’animation. Il faut assumer quand on fait les choses bien ou pas bien. On a besoin de progresser sur pas mal de points. Ce match l’a rappelé. Mais j’ai beaucoup aimé l’investissement qu’il y a sur le terrain. On se parle beaucoup, dès fois on s’énerve un peu, mais c’est dans le bon sens. Ça prouve qu’on a envie d’avancer et de faire quelque chose de bien dans ce championnat.
Pensez-vous pouvoir accrocher la troisième place en fin de saison ?
On essaie de redresser les choses. On est sorti de toutes les coupes. Il ne nous reste que le championnat et on a cœur de faire quelque chose pour retrouver un peu de flamme avec Marseille. Ça va être dur. Il va falloir batailler.
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