Fanni prend de la hauteur

Auteur d’une performance remarquée face à Arsenal mardi soir (0-0), le latéral droit de l’OM a pris une autre dimension au sein du collectif olympien.

Les brumeuses atmosphères britanniques lui vont si bien. Mardi soir dans le nord de Londres, l’athlétique défenseur de l’OM a livré un combat acharné sur la vaste pelouse de l’Emirates Stadium face aux redoutables attaquants d’Arsenal (0-0). A l’instar de son coéquipier Nicolas N’Koulou -dont il avoue être « épaté » par la qualité de relance-, Rod Fanni livre son premier match référence de la saison. « Sincèrement, pour moi, ce n’était pas ma meilleure prestation, clame l’intéressé. Mais c’est l’effet Ligue des champions ! Quand on fait une belle partie, ça prend forcément une plus grande ampleur. Mais je le répète encore une fois, je pense avoir réalisé de bien meilleurs matches avec mon club ».

Pour autant, celui qui a débarqué à l’OM en décembre 2010 pour pallier la grave blessure de César Azpilicueta n’a pas toujours fait l’unanimité au sein du club phocéen. Loin de là. La faute à plusieurs erreurs d’inattention qui ont coûté cher à l’OM en ce début de saison calamiteux. « Oui, j’ai eu pas mal de déboires avec notamment des cartons rouges et des suspensions, confirme l’arrière latéral droit dont les parents sont originaires du Gabon. Ça noircissait mon tableau même si je me sentais bien physiquement. Mais ces dernières semaines, j’enchaîne les matches et je suis content que les gens puissent me voir jouer à ma vraie valeur ».

Fanni : « Nice, c’est spécial ! »

César Azpilicueta écarté de la concurrence, Rod Fanni (29 ans) semble être dans l’esprit de Didier Deschamps le nouveau titulaire au poste. Pour le futur, l’ancien défenseur du Stade Rennais aux cinq sélections ne désespère pas d’accrocher le wagon bleu. Même si Laurent Blanc ne l’a pas convoqué pour les deux matches amicaux contre la Belgique (11 novembre) et les Etats-Unis (15 novembre). « J’ai toujours un œil sur la sélection, confie-t-il. Mais dans l’état actuel des choses, je ne me fais pas d’illusions. Après, l’Euro, c’est encore loin. Il y a donc encore du temps et on peut encore espérer autre chose ».

Florian Fieschi avec RMC Sport